À l’image de la plupart des villes africaines, Le Caire peuplé par 10 millions d’âmes, affiche une forte croissance démographique qui rime avec le volume des déchets urbains produits chaque jour par les ménages. Dans ce contexte, les autorités égyptiennes confieront la surveillance de la gestion des déchets municipaux dans le gouvernorat du Caire à une société privée. L’entreprise aura pour mission d’assurer le suivi des opérations de collecte, de transport, d’hygiène, de traitement et d’élimination des déchets solides.
Selon le Premier ministre Égyptien Mostafa Madbouli, il s’agira de moderniser le système de gestion des déchets au moment où le parlement se prépare à adopter un projet de loi portant sur le gaspillage alimentaire. « La quantité annuelle de déchets alimentaires par habitant en Égypte est de 50 kilogrammes tandis que la part de l’eau par habitant est de 570 m3 sur les 60 milliards de m3 qui proviennent du Nil (fleuve qui traverse 10 pays d’Afrique de l’Est par la ville du Caire, Ndlr) » a déclaré la parlementaire Amira Saber, secrétaire de la commission des relations extérieures de la Chambre des représentants.
Lire aussi: ÉGYPTE : les RVM de Dawarha collectent 15 000 bouteilles plastiques par mois au Caire
Depuis décembre 2021, les autorités municipales du Caire ont installé deux kiosques de recyclage afin de réduire la quantité d’ordures ménagères qui jonchent les artères de cette ville considérée comme le fleuron économique de l’Afrique du Nord. L’initiative permet aux Cairotes (habitants du Caire intra-muros, Ndlr) de ramener leurs déchets notamment des canettes, des boîtes de conserve et des bouteilles plastiques contre une somme d’argent liquide. En six mois, cette opération enregistre en moyenne 10 tonnes de déchets par jour et le gouvernement égyptien envisage déjà de multiplier le nombre de kiosques.
Benoit-Ivan Wansi