Hassan Allam Holding annonce la fin des travaux sur le site de l’usine de traitement des eaux usées de Senbellawein dans le gouvernorat de Dakahlia en Égypte. Sa filiale Hassan Allam Construction (HAC) a mis en œuvre le projet en partenariat avec l’entreprise française Veolia.
Une nouvelle station d’épuration devrait bientôt entrer officiellement en service en Égypte. Il s’agit de l’usine de traitement des eaux usées de Senbellawein dont les travaux de construction sont désormais achevés dans le gouvernorat de Dakahlia. L’annonce est faite par le fleuron égyptien Hassan Allam Holding qui s’est vue attribuer le marché de la station aux cotés de Veolia, le géant français de l’environnement.
Le contrat décroché en 2018 portait sur l’ingénierie, l’approvisionnement et la construction (EPC) d’une usine capable de prendre en charge 33 000 m3 d’effluents par jour. La station prendra en charge les eaux usées de plusieurs villages situés près de la ville de Senbellawein. Et pour ce faire, le consortium Veolia-Hassan HAC a effectué la pose de 85 km de réseaux d’assainissement. Les deux partenaires assureront l’entretien et la maintenance des nouvelles installations pendant au moins 12 mois.
L’amélioration de l’assainissement liquide en zone rurale
La construction de l’usine de traitement des eaux usées de Senbellawein s’inscrit dans le cadre du Programme national d’assainissement rural (NRSP). Mis en œuvre par le ministère égyptien du Logement, des Services publics et des Communautés urbaines, ce programme vise à garantir des services d’assainissement de bonne qualité à une population rurale d’environ 50 millions d’Égyptiens.
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Si près de 90 % des ménages urbains sont raccordés à des services d’assainissement, ce chiffre tombe à 18 % dans les zones rurales dans ce pays d’Afrique du Nord selon la Banque mondiale. Pour mettre en œuvre ce programme, le gouvernement égyptien a mis en place dès son lancement en 2015, un système de subvention basée sur la performance pour les sociétés locales d’eau et d’assainissement. Grâce à ce dispositif, les autorités égyptiennes ont enregistré la connexion de 167 000 ménages ruraux à des réseaux d’assainissement en 2018.
Le financement de la Banque mondiale et de la BAII
Cette politique est soutenue par la Banque mondiale qui y a alloué 550 millions de dollars sous forme de prêt, dans le cadre de son Programme de services d’assainissement rural durable pour des résultats (SRSSP). Avec la construction de nouvelles stations combinées au développement des réseaux d’assainissement, le NRSP permet de réduire la disparité entre les villes et les villages en matière d’accès à l’assainissement. Le programme est également cofinancé à hauteur de 300 millions de dollars par la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII), une institution financière basée à Pékin en Cshine.
Jean Marie Takouleu