Sanctionner le gaspillage de l’eau dans les rues. Cela n’est pas encore le cas en Égypte. Mais les autorités envisagent sérieusement de nouvelles restrictions dans la consommation d’eau sur toute l’étendue du territoire de ce pays d’Afrique du Nord. Le ministre égyptien des Ressources en eau et de l’irrigation, Mohamed Abdel Aaty, et celui du Logement, des Services publics et des Communautés urbaines, Assem El-Gazzar ont eu récemment une séance de travail sur la question.
Parmi les recommandations des deux responsables figure la nécessité de développer les robinets d’eau qui régulent la consommation d’eau dans les foyers, les installations gouvernementales et sociales, ainsi que les lieux de culte. Le gouvernement envisage également l’intensification des sanctions sur le gaspillage de l’eau, aussi bien pour le lavage des voitures que dans les rues.
Au-delà des sanctions et d’autres mesures de restriction dans la consommation d’eau, le gouvernement égyptien veut intensifier ses efforts dans l’exploitation des ressources en eau non conventionnelles comme la réutilisation des eaux usées pour l’irrigation. Le pays des pharaons a connu des avancées ces derniers mois dans ce segment avec notamment la mise en service d’une usine de traitement des eaux usées agricoles dans le gouvernorat d’Ismaïlia (Sinaï).
Le gouvernement égyptien compte aussi investir dans la construction des stations de dessalement d’eau de mer dans l’ensemble des gouvernorats côtiers. Il y a quelques semaines, les autorités ont annoncé un plan quinquennal de 45,18 milliards de livres (2,8 milliards de dollars) visant la construction de 47 usines de dessalement d’eau de mer dans les gouvernorats du Sinaï Nord et Sud, de Port-Saïd, d’Ismaïlia, de Suez, de Dakahlia, de Kafr E-Sheikh, de Beheira Matrouh, ainsi que de la Mer rouge.
Jean Marie Takouleu