L’ouverture d’un nouveau bureau africain par le français Voltalia confirme la stratégie de diversification et les ambitions sur le continent de cet acteur français des énergies renouvelables. Cet emménagement en Égypte s’opère dans un contexte très favorable puisque le pays affiche désormais de grandes ambitions sur ce secteur, qu’illustre son Plan national de développement des énergies renouvelables. D’ici à 2025, l’Égypte compte produire 42 % de son électricité à partir de sources renouvelables. Soit 13 GW de capacité renouvelable, dont 2,3 GW d’énergie solaire et 7,2 GW d’énergie éolienne.
Compte tenu de son potentiel dans les deux domaines, que sont le solaire et l’éolien, Voltalia se sent bien positionné et espère tirer profit des ressources disponibles en Égypte. L’entreprise s’est fixée pour objectif de développer, d’ici 5 à 8 ans, un portefeuille de 800 MW pour son propre compte ainsi que pour ses clients internationaux. En 2017, le Groupe avait déjà remporté un projet solaire de 32 MW, dont le développement avait été initié par les équipes de Martifer Solar (une compagnie portugaise spécialisée dans le photovoltaïque, rachetée en 2016 par Voltalia).
Le bureau du Caire va permettre d’accélérer le développement de nouveaux projets dans le pays. Il sera soutenu par les équipes de développement international de Voltalia ainsi que ses experts dans les domaines de l’éolien et du solaire. « Avec cette nouvelle présence locale, nous sommes également en bonne position pour fournir des services d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) et des services d’exploitation et de maintenance (O&M) à nos clients en Égypte « , a déclaré Sébastien Clerc, PDG de Voltalia.
Voltalia, désormais présente dans trois pays africains
Ce nouveau bureau égyptien est le 3e bureau de Voltalia en Afrique, après Rabat au Maroc et Dar es Salaam en Tanzanie. Cette expansion intervient dans un contexte où le continent africain connait une réelle percée des investissements dans les énergies renouvelables. L’un des cas les plus récents vient de la Banque africaine de développement. Dans le cadre de son New Deal pour l’énergie en 2025 sur le continent, l’institution financière entend mobiliser quarante-cinq à cinquante milliards de dollars de co-financements pour des projets énergétiques.
Fondé en 2005, Voltalia produit également l’énergie renouvelable de source hydraulique et biomasse. Présente dans 17 pays à travers le monde, l’entreprise a réalisé en date du 31 décembre 2017, un chiffre d’affaire de 180 millions d’euros.
Boris Ngounou