L’Union européenne (UE) considère que l’engagement financier est indispensable à la lutte contre les changements climatiques. L’institution veut davantage investir dans les projets à zéro émission de CO2 en Afrique. « En tant qu’Europe, nous savons que certaines régions du monde sont plus vulnérables que les autres au changement climatique. C’est pourquoi nous avons conçu un plan d’investissement extérieur d’une somme de 44 milliards d’euros, pour les projets en Afrique » a déclaré Maros Sefcovic, vice-président responsable de l’union de l’énergie au sein de la Commission européenne, lors de la deuxième édition annuelle du forum mondial des Affaires Bloomberg, le mercredi 26 septembre 2018.
Cet investissement vise le passage à l’énergie propre et notamment à l’énergie solaire dans les ménages, afin d’aboutir à des villes durables en Afrique subsaharienne. Car selon l’Union africaine, 1,6 milliard d’habitants des zones rurales et semi-rurales n’ont toujours pas accès à l’électricité. Ils ont recours à des combustibles traditionnels tels que le bois. Et se pose dès lors un problème de déforestation. Par ailleurs, la fumée dégagée par la combustion du bois est une source de pollution qui impacte la santé humaine. D’où l’inquiétude de la communauté internationale.
Sefcovic a aussi précisé que l’Europe était prête à injecter jusqu’à 300 milliards d’euros dans les projets portant sur la lutte contre les changements climatiques, entre 2021-2027, dont 100 milliards d’euros seront consacrés à la recherche et à l’innovation dans les énergies propres.
L’EU confirme son soutien à l’Iaer
Lors de la COP 21, en décembre 2015 à Paris, les dirigeants de l’union africaine avaient lancé une plateforme intitulée Initiative africaine pour les énergies renouvelables (Iaer). Cette initiative a pour but d’atteindre 10 gigawatts de capacité nouvelle de production d’énergie renouvelable en Afrique d’ici 2020 et à accroître cette capacité à près de 300 gigawatts d’ici 2030.
La Commission européenne, les États membres de l’UE et les établissements financiers de l’Union se sont engagés à appuyer l’Iaer au moyen d’instruments et de mécanismes financiers déjà en place. Parmi ces mécanismes : la facilité d’investissement pour l’Afrique, l’initiative de financement de l’électrification (ElectriFi), ainsi que le plan d’investissement extérieur. C’est dans le cadre de ce dernier outil, qu’intervient l’annonce des 44 milliards d’investissements faite au forum mondial des Affaires Bloomberg, à New York.
Boris Ngounou