Bonne nouvelle pour les fournisseurs d’énergie solaire intervenant dans la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Ces entreprises ont la possibilité de participer au Programme de promotion des investissements privés dans le secteur des énergies solaires (PPIPS) lancé récemment par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Selon l’institution financière sous régionale basée à Lomé au Togo, le programme vise à créer un cadre favorable à l’investissement privé dans le secteur du solaire, en levant les barrières financières et techniques qui s’y opposent.
Le PPIPS couvrira six pays les moins avancés en matière d’accès à l’électricité dans la zone UEMOA. Il s’agit du Burkina Faso, du Bénin, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger et du Togo. « Seuls, les pouvoirs publics sont incapables de pallier l’ensemble des problèmes qui découlent de cette situation, car ils ne disposent pas des ressources financières suffisantes et adaptées. Il est donc urgent de parvenir à attirer des investisseurs privés en vue de renforcer et de diversifier la production d’électricité propre dans la sous-région », indique la BOAD.
Un investissement de 251 millions d’euros
Le PPIPS est d’abord un programme d’investissement. Et la BOAD compte y consacrer près de 165 milliards de francs CFA, soit 251 millions d’euros. Dans ce financement, 40 milliards de francs CFA (l’équivalent de 61 millions d’euros) sont apportés par le Fonds vert pour climat (FVC) sous forme de prêt et de subvention. Outre le financement des fournisseurs d’énergie solaire, le programme apportera également un soutien aux techniciens à travers la formation, la sensibilisation et le marketing.
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Avec le PPIPS, la BOAD vise une capacité solaire installée de 1 192 MW dans les six pays bénéficiaires du programme d’ici à 2030. Selon la banque de développement, le mécanisme devrait ainsi permettre de quadrupler leur capacité de production d’énergie solaire. Le PPIPS rejoint un autre programme d’envergure sous régionale.
Il s’agit du programme Desert to Power mis en œuvre dans les pays du Sahel. Cette initiative de la Banque africaine de développement (BAD) vise à exploiter le potentiel de cette partie de l’Afrique connu pour son climat aride, mais très ensoleillé. Desert to Power vise une capacité installée de 10 000 MW, de quoi fournir l’accès à l’électricité à 250 millions de personnes au Burkina Faso, en Éthiopie, en Érythrée, à Djibouti, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Nigeria, au Sénégal, au Soudan et au Tchad.
Jean Marie Takouleu