Le Fonds africain de développement (FAD), le guichet de financement à taux concessionnel de la Banque africaine de développement (BAD), vient d’approuver une subvention de 42,86 millions de dollars pour le financement de projets agricoles portés par les petites et moyennes entreprises (PME) éthiopiennes, dirigées par les jeunes et les femmes. Ce sera dans le cadre du nouveau programme Agri-MPME Development for Jobs (AMD4J).
La Banque africaine de développement (BAD) veut accompagner l’entreprenariat dans le secteur agricole en Éthiopie. À travers le Fonds africain de développement (FAD), son guichet de financement à taux concessionnel, elle vient de valider une subvention de 42,86 millions de dollars pour mettre en œuvre le programme Agri-MPME Development for Jobs (AMD4J). L’initiative lancée récemment vise à favoriser la création d’emplois durables dans le domaine agricole grâce à un meilleur accès au financement et à un soutien de qualité au développement des entreprises pour les jeunes et les femmes des agro-PME.
En tout, plus de 8 000 PME opérant dans ce secteur bénéficieront de ce programme qui repose sur deux piliers. « Le premier pilier vise l’élargissement de l’accès au financement et aux services non financiers pour l’agro-industrie avec un renforcement institutionnel des principales institutions des services non financiers (SNF), y compris l’Institut de développement de l’entrepreneuriat », indique la BAD.
Le second pilier quant à lui se concentre sur la conception, l’établissement et le déploiement de la Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes (YEIB). Il s’agira d’accroître la qualité des services de soutien financier et non financier, d’améliorer la coordination des instruments au profit des jeunes entrepreneurs, de déployer des instruments novateurs et de renforcer et d’intégrer les acteurs de l’écosystème. L’AMD4J travaillera également avec le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (AAAP) pour soutenir le renforcement des entreprises axées sur l’adaptation par le biais du renforcement des capacités et de l’autonomisation dans ce pays situé sur la corne de l’Afrique.
Ces différentes démarches devraient, outre la situation alimentaire du pays d’Afrique de l’Ouest, améliorer l’économie éthiopienne, quand on sait que l’agriculture en est le pilier. Une agriculture principalement pluviale et qui est régulièrement malmenée par la sécheresse, la régression et dégradation des sols liée au surpâturage, la déforestation.
Inès Magoum
