Le gouvernement érythréen appelle les populations à participer davantage aux efforts visant à assurer la sécurité et la durabilité des forêts et de la faune sauvage. « Nous entendons porter la couverture forestière à 10 % à l’échelle nationale, au cours des cinq prochaines années » annonce le colonel Kinfe Habtom, le directeur général de l’Autorité érythréenne des forêts et de la faune. Dans son communiqué publié le 30 janvier 2022, l’Autorité a fait le point des activités de reboisement réalisées l’année dernière.
En 2021, plus de trois millions de jeunes plants d’arbres ont été mis en terre à travers le pays. Selon l’autorité des forêts, 45% de ces arbres ont été plantés par des particuliers, 36% par des communautés, des étudiants et des institutions, 17% par le biais du programme de travail d’été des étudiants, le reste par des communautés scolaires ainsi que des membres des forces de défense.
Près de 614 500 hectares de terres dédiés à la faune sauvage
En matière de protection de la faune sauvage, l’autorité des forêts indique que près de 614 500 hectares de terres sont réservés à cet effet à travers le pays. C’est le cas des 106 000 hectares des escarpements du nord et du sud de la mer Rouge, des 44 000 hectares du parc national de Gash Setit à l’ouest de l’Érythrée, et des 64 500 hectares réservés dans l’archipel de Dahlak situé au large de l’Érythrée dans la mer Rouge.
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Affectée par de longues sécheresses fréquentes, l’Érythrée dont 75% de la population vit d’une agriculture encore pluviale, selon la Banque mondiale, a vite compris la nécessité de reverdir son territoire. Car la végétation joue un rôle primordial dans le maintien des écosystèmes. En plus d’abriter la faune sauvage, elle régule le cycle de l’eau. Ainsi, au lendemain de son indépendance en 1991, l’Érythrée s’est engagée dans un vaste programme de reboisement à l’issue duquel, près de 27 millions d’arbres ont été plantés.
Boris Ngounou