Eswatini Energy Regulatory Authority (Esera) a lancé récemment un appel d’offres pour la production de 40 MW d’énergie solaire d’ici 2020 et 40 MW d’électricité à partir de la biomasse pour 2021. Objectif de cette initiative, réduire la dépendance du petit royaume d’Eswatini vis-à-vis des importations d’électricité d’Afrique du Sud et du Mozambique.
Le petit Royaume d’Eswatini en Afrique australe a besoin de producteurs indépendants d’électricité (IPP) pour deux projets de production d’énergies renouvelables. Eswatini Energy Regulatory Authority (Esera) a ainsi lancé un appel à manifestation d’intérêt allant dans ce sens. Cet organisme gouvernemental veut produire 40 MW d’électricité à partir du solaire d’ici 2020 et 40 MW de biomasse à partir de 2021.
Le royaume ne le cache pas, l’objectif de ces projets est de réduire la dépendance vis-à-vis des importations d’électricité. « En raison des contraintes auxquelles est confronté Eskom et des augmentations tarifaires significatives attendues, la dépendance d’Eswatini vis-à-vis des importations d’électricité en provenance d’Afrique du Sud doit être remise en cause », indique Esera.
Un taux d’accès à l’électricité de 100 % en 2025 ?
Le royaume d’Eswatini dispose de quatre centrales électriques, qui fournissent 60,4 MW d’électricité, ce qui représente 17 % de l’énergie totale consommée par ses industries et ses 1,4 million d’habitants. Les principales sources d’énergie primaire actuellement utilisées dans le pays pour la production d’électricité sont l’hydroélectricité, le charbon, et la biomasse. Le reste de l’électricité utilisée est importée d’Afrique du Sud et du Mozambique, à travers leur entreprise nationale d’électricité, respectivement : Eskom et Electricidade de Moçambique (EMD).
Dans ce petit royaume traditionaliste, le taux d’accès à l’électricité progresse tout de même. Il a atteint 66 % en 2015 après avoir passé la barre des 50 % en 2012. Le gouvernement veut atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2025. Les nouvelles centrales solaires et de biomasse devraient permettre aux autorités de s’approcher de cet objectif.
Le royaume vise aussi une production hydroélectrique de plus 140 MW d’ici 2030. Les IPP, qui seront retenues à l’issue du récent appel d’offres, vendront l’électricité produite à la compagnie publique Eswatini Electricity Company (EEC) suivant des contrats d’achat d’électricité (CAE). Le projet reçoit l’appui direct du ministère des Ressources naturelles et de l’Énergie d’Eswatini (MNRE)
Jean Marie Takouleu