Frehiwot Woldehanna, le vice-ministre éthiopien de l’Eau et de l’Irrigation a annoncé que le barrage hydroélectrique de Genale Dawa III allait entrer en service au cours du deuxième semestre de 2019. Le projet est réalisé par China Gezhouaba Group Company (CGGC).
Il s’agit d’un barrage en enrochement revêtu de béton construit dans le bassin de la rivière Genale Dawa dans la région d’Oromia, au sud de l’Éthiopie. Cette retenue d’eau affiche une hauteur de 110 m, avec une longueur de crête de 456 m. Son réservoir est capable de contenir 3, 2 millions de m3 d’eau. Il est équipé d’un évacuateur de crues, une sorte de déversoir à goulotte ouverte avec une crête en ogive et trois vannes radiales. L’eau arrive dans la centrale en empruntant un tunnel de 679 m de long, qui fait tourner trois turbogénérateurs de 84,7 MW chacun.
CGGC en Éthiopie
La centrale hydroélectrique de Genale Dawa III dispose d’une capacité totale de 254 MW. Sa construction a nécessité un investissement de 450 millions de dollars. Le financement a été assuré à 60 % grâce à un prêt contracté auprès d’Exim Bank of China. Les 40 % restants ont été injecté directement par l’État éthiopien. Ce chantier s’achève, alors que CGGC entre désormais de plein pied dans le méga projet hydroélectrique de grande renaissance sur le Nil, au prix d’un investissement de 40 millions de dollars, qui assure à la société chinoise une collaboration avec Salini Impregilo, l’entreprise italienne qui a été retenue pour la construction du barrage. Selon Abrham Belay, le directeur d’Ethiopian Electric Power (EEP), l’arrivée de CGGC devrait donner un coup d’accélérateur au projet.
Par ailleurs, le vice-ministre Frehiwot Woldehanna a indiqué qu’une autre société, China Electric Power Equipment and Technology, allait mettre en service au cours du second semestre de 2019 la ligne de transport, qui relie l’Éthiopie au Kenya. Longue de 1 045 km, la ligne sera capable de transmettre 2 000 MW d’électricité. Sa construction a commencé en 2015 avec des financements de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD).
Jean Marie Takouleu