Un accord quadripartite vient d’être signé entre les entreprises Gaia, 4 R Energy, Lem-Ethiopia et Addis-Abeba Water and Sewerage Authority. Il concerne la mise en place d’un système de production de biométhane à partir des boues de stations d’épuration.
Fournir du biométhane aux foyers en Éthiopie. C’est l’objectif d’un projet actuellement en cours et mené par trois entreprises privées. Il s’agit de Gaia, 4 R Energy et Lem-Ethiopia. Ensemble, elles ont signé un partenariat public privé (PPP) avec l’organisme public Addis-Abeba Water and Sewerage Authority.
Les trois entreprises vont mettre en place un « système moderne » de production de biométhane. Il s’agit d’un gaz très riche en méthane provenant de l’épuration du biogaz issu de la fermentation de matières organiques. Dans le cas de ce projet, il s’agira de valoriser les boues issues du traitement des eaux usées. Le projet se concentrera sur des stations d’épurations de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
Il s’agit notamment de la station de traitement des eaux usées de Kaliti qui a été mise en service en juillet 2018. Elle affiche une capacité de traitement de 100 000 m3 d’eaux usées par jour, rejetées par plus d’un million de personnes. La construction de la station de traitement des eaux usées de Kaliti a obtenu un financement de 250 millions de dollars de la Banque mondiale.
Gaia, 4 R Energy et Lem-Ethiopia mettront également en place un système qui permettra de valoriser les boues des stations d’épuration d’Akaki. Le premier site se trouve à Cheffe et traite 24 000 m3 d’eaux usées par jour. Le second se trouve Akaki Sud. Il affiche une capacité de 50 000 m3 d’eaux usées par jour.
Ces stations d’épuration devraient fournir assez de matière première pour la production du biométhane. « Il y a une demande énorme pour des solutions d’énergie renouvelable abordables, en particulier pour les besoins des ménages en matière de cuisson. Les projets de valorisation des déchets pourraient être une réponse importante à cette demande », indique Alan Schilli, le directeur général de Gaia. Et d’ajouter que « 4 R Energy développe non seulement toute la chaîne de valeur de l’industrie de production de biométhane, mais respecte également des normes de qualité en conformité avec les normes ISO, en collaboration avec l’Autorité éthiopienne de protection de l’environnement ». Les premiers résultats du partenariat entre Gaia, 4 R Energy et Lem-Ethiopia seront connus sans doute d’ici quelques mois.
Jean Marie Takouleu
