A l’issue d’un appel d’offres, lancé par Tulu Moye Geothermal Operations, l’entreprise Kenya Electricity Generating Company (KenGen) a été choisie pour la mise en œuvre de la première phase du projet géothermique de 50 MW, à Tulu Moye dans la vallée du rift, au sud-ouest de l’Éthiopie.
Selon cette société basée à Nairobi au Kenya, l’accord porte sur le forage de 8 puits géothermiques. Chaque puits coûtera plus de 6 millions de dollars. Le contrat signé avec Tulu Moye Geothermal Operations, l’entreprise ad hoc du projet géothermique de Tulu Moye, prévoit aussi la fourniture des relevés géoscientifiques sur le site du projet. Il est développé par Meridiam Infrastructure Africa Fund (un fonds d’investissement appartenant à l’entreprise française Meridiam) et l’entreprise islandaise Reykjavik Geothermal (RG). Le montant du contrat décroché par KenGen s’élève à 52 millions de dollars.
Un deuxième contrat en Éthiopie
À ce stade, KenGen n’a pas donné plus de précisions sur une autre partie des travaux relatifs à la réalisation de la première phase du projet géothermique de Tulu Moye, mais dans l’appel d’offres, l’entreprise Tulu Moye Geothermal Operations indiquait que l’adjudicataire aurait également la responsabilité de construire un système de collecte et d’injection de vapeur, suivi de la mise en place d’une centrale à vapeur à condensation refroidie à l’eau. Plus important encore, KenGen conserve la possibilité de négocier un contrat pour l’entretien et l’exploitation de la future centrale géothermique, si on s’en tient toujours à l’appel d’offres de Tulu Moye Geothermal Operations.
Il s’agit là du deuxième contrat d’approvisionnement, d’ingénierie et de construction (EPC) que signe l’entreprise kenyane en Éthiopie. En avril 2019, la société, qui emploie près de 2 500 personnes, avait déjà décroché un contrat de près de 77 millions de dollars avec son partenaire, l’entreprise chinoise Shandong Kerui Oilfield Service Group. Ce contrat a été signé pour la fourniture des équipements et l’aménagement de 22 puits géothermiques sur le site d’Aluto-Langano dans le rift éthiopien. Le projet est développé par Ethiopian Electric Power (EEP), la société publique en charge de la production et de la distribution de l’électricité. L’ensemble des installations produira 70 MW. Le projet dans son ensemble devrait nécessiter un investissement de 173,2 millions de dollars. Le financement sera assuré par l’État éthiopien avec le soutien de la Banque mondiale.
Jean Marie Takouleu