Le gouvernement éthiopien obtient une subvention de 830 000 dollars de la Banque africaine de développement (BAD). Ce financement est dédié à la résilience des communautés face au changement climatique qui affecte les ressources en eau en Éthiopie.
L’accord de subvention de 830 000 dollars a été signé par Semereta Sewasew, la ministre d’État, ministère des Finances de l’Éthiopie et par Kevin Kariuki, le vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’électricité, l’énergie, le climat et la croissance verte. C’était en marge des Assemblées annuelles de la BAD qui viennent de s’achever à Accra au Ghana.
La subvention accordée par la banque panafricaine est issue du programme pilote des Fonds d’investissement climatique (FIC) dont la BAD est l’une des agences d’exécution. Ce financement soutiendra l’intégration de la gestion des risques climatiques, le genre et la résilience dans la planification et le développement économiques du sous-bassin de Ziway-Shallah. C’est un bassin d’eau fermé situé dans la vallée du Rift central en Éthiopie et la zone humide la plus importante de ce pays d’Afrique de l’Est.
L’impact sur l’agriculture
La subvention est également destinée à soutenir l’élaboration d’un plan de développement des ressources en eau adapté au climat et d’une stratégie d’investissement pour le sous-bassin. Le financement permettra aussi la mise en place d’un plan de répartition de l’eau. C’est un enjeu majeur dans un contexte marqué par la sècheresse qui accentue le stress hydrique en Éthiopie et dans d’autres pays de la corne de l’Afrique.
Lire aussi- AFRIQUE DE L’EST: la sécheresse menace de famine, 20 millions de personnes
Et selon les prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’absence de précipitations observée dans la région, même pendant la saison pluvieuse, devrait se poursuivre au moins jusqu’à l’année prochaine, plongeant une partie de la population dans une situation d’insécurité alimentaire.
Le projet soutenu par la BAD devrait « promouvoir l’efficacité, la sécurité de l’eau à long terme et accroître la biodiversité dans les nombreux lacs de la région. Il renforcera également la gestion des bassins versants en amont », indique la banque basée à Abidjan en Côte d’Ivoire. L’objectif global est le renforcement de la résilience climatique. Les principaux bénéficiaires de ce projet sont les communautés qui dépendent de l’agriculture pluviale.
Jean Marie Takouleu