Le gouvernement éthiopien envisage d’interdire l’importation des véhicules « non électriques » pour donner la priorité à la mobilité verte.
L’Éthiopie veut suivre l’exemple de l’Union européenne (UE) qui interdira la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035. Le ministère éthiopien des Transports et de la Logistique a annoncé récemment que les engins automobiles seront bientôt interdits à l’importation au profit des véhicules électriques.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre du Plan directeur de développement vert 2021-2030 approuvé par le parlement éthiopien avec pour objectif l’importation sur 10 ans d’au moins 152 800 véhicules électriques. L’initiative est sur la bonne voie puisque l’Éthiopie a déjà mis en place des incitations fiscales sur les équipements de l’e-mobilité (réduction de 15 % des droits de douane) pour faciliter leur entrée sur le territoire.
Et cela encourage plusieurs entreprises à se lancer dans l’assemblage. C’est le cas de Green Tech qui importe les modèles du constructeur automobile chinois Donfeng Motors. Elle prévoit d’assembler et commercialiser jusqu’à 5 000 voitures électriques dans ce pays d’Afrique de l’Est qui a dépensé près de 4 milliards de dollars dans l’approvisionnement en carburants entre 2021 et 2022, selon les chiffres officiels.
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L’autre paramètre à prendre en compte pour comprendre l’interdiction de l’importation de véhicules polluants c’est la recharge. En effet, l’Éthiopie est dotée d’un potentiel hydroélectrique (30 000 MW) et solaire (5,5 kWh/m²/jour) impressionnant. Les autorités d’Addis-Abeba le brandissent comme une alternative de recharge sûre pour les conducteurs de voitures électriques par rapport à l’essence coûteuse (2 dollars le litre actuellement).
Benoit-Ivan Wansi