Finance carbone : la start-up Burn lève 12 M$ pour la cuisson propre en Afrique

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Finance carbone : la start-up Burn lève 12 M$ pour la cuisson propre en Afrique © Burn

La start-up Burn basée à Nairobi au Kenya vient de lever 12 millions de dollars. Ce financement carbone est destiné à la distribution de fourneaux écologiques dans au moins huit pays africains au cours des prochains mois.

Alors que 950 millions d’Africains n’ont pas encore accès à la cuisson propre, Burn mise sur le financement carbone pour accélérer ses activités en Afrique. La start-up basée à Nairobi au Kenya vient de mobiliser un investissement de 12 millions de dollars auprès de Key Carbon, anciennement Carbon Neutral Royalty (CNR), basé à Vancouver au Canada.

Burn s’appuiera sur ce financement soutenu par la société capital-investissement Cartesian pour subventionner la distribution de fourneaux à biomasse en République démocratique du Congo (RDC), au Nigeria, au Mozambique et en Tanzanie. Mais également des fourneaux électriques pour les ménages au Kenya, en Tanzanie, en Zambie et en Ouganda. L’entreprise fondée en 2011 veut ainsi impacter de la vie de 1,5 million de personnes au cours des prochaines années avec ses solutions écologiques.

L’alternative à la déforestation

Ces fourneaux écologiques permettront « d’éviter plus de 12 millions de tonnes d’émissions de carbone au cours des sept prochaines années. L’année dernière, Key Carbon nous a accordé un financement de 25 millions de dollars pour nous permettre de fournir des fours de cuisson abordables à nos clients et nous sommes ravis d’étendre notre partenariat avec Key Carbon, avec l’objectif ultime de lever 1 milliard de dollars de financement carbone afin que nous puissions apporter un appareil de cuisson propre à chaque foyer sur le continent », explique Peter Scott, fondateur et directeur général de Burn.

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Dans un pays comme la RDC, les fourneaux écologiques permettent de réduire l’abattage des arbres dont le bois sert à la production du charbon. Selon la Banque mondiale, seuls 3,7 % de la population de la RDC avaient accès à des combustibles et à des technologies propres pour cuisiner en 2020. Dans les zones rurales, ce pourcentage était presque nul (0,5 %).

Pourtant, l’absence d’alternative au charbon et au bois de chauffe entraîne non seulement un travail fastidieux et des maladies respiratoires liées à la fumée, mais aussi une dégradation constante des forêts de la RDC, menaçant l’intégrité de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie en Amérique latine. Le défi est donc immense en RDC où la population est estimée à un peu plus de 100 millions d’habitants.

Jean Marie Takouleu

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