Dans le cadre du programme « Room to Run » (R2RS), la Banque africaine de développement (BAD) prête 239 millions de dollars au Bénin et à Maurice. Ce financement climatique garanti par le Royaume-Uni accompagnera la lutte contre les inondations au Bénin. Les deux partenaires au développement consacrent ainsi 129 millions de dollars (dont un prêt de 106 millions de dollars) au Projet d’assainissement pluvial des villes secondaires (PAPVS).
Cette initiative du gouvernement béninois vise à construire des ouvrages primaires de drainage d’eaux de ruissellement vers des exutoires. Il est mis en œuvre dans les villes de Porto-Novo, Abomey-Calavi, Bohicon, Abomey, Ouidah, Sèmè-Kpodji, Parakou et Natitingou. Financé également par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque islamique de développement (BID), le PAPVS vise aussi à réduire la prévalence aux maladies hydriques dues aux inondations.
Le soutien à la production de l’électricité
À l’île Maurice, la BAD et le Royaume-Uni financent 110 millions de dollars dans le cadre du programme R2RS pour le Projet de sous-stations avec appareillages de commutation à isolation gazeuse. Selon l’institution financière panafricaine, cette initiative « jettera les bases d’une intégration efficiente et efficace des énergies renouvelables variables grâce aux investissements nécessaires à l’expansion du réseau, ce qui renforcera la fiabilité du réseau national et permettra l’installation, l’interconnexion et l’absorption des énergies renouvelables par le réseau électrique national. Cela permettra à Maurice de poursuivre sa trajectoire de transition énergétique, permettant l’intégration des énergies renouvelables et la réalisation de l’objectif de 60 % d’énergies renouvelables dans le mix de production d’électricité d’ici à 2030 ».
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Actuellement, Maurice affiche une capacité installée de 876 MW dont 498 MW produits par le Central Electricity Board (CEB) et le reste par des producteurs indépendants d’électricité (IPP). La majeure partie de l’électricité consommée à Maurice est produite par des centrales électriques fonctionnant au fioul et au charbon, selon le CEB. Le pays dispose aussi d’installations hydroélectriques capables de produire 60 MW, soit 4 % de son mix électrique.
Mais la donne est sur le point de changer dans ce pays insulaire situé au large de l’Afrique de l’Est. C’est grâce à de nombreux projets en cours, notamment celui de l’entreprise française Qair qui veut déployer 60 MW de capacité solaire. Sa compatriote GreenYellow a lancé en juillet 2023, la construction de sa centrale solaire d’Arsenal de 10 MW.
Jean Marie Takouleu