Au Gabon, le projet hydroélectrique de Kinguélé Aval enregistre un premier décaissement de 81 milliards de francs CFA. Ce financement est mobilisé par quatre prêteurs de ce projet développé dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP).
Le premier financement non souverain de 81 milliards de francs CFA (123,4 millions d’euros) est accordé par la Banque africaine de développement (BAD), la Banque de développement d’Afrique australe (DBSA), le Fonds d’infrastructure pour l’Afrique émergente (EAIF) du Groupe de développement des infrastructures privées (PIDG) et la Société financière internationale (SFI), la filiale du groupe de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé.
« L’obtention de ce premier tirage de la part des prêteurs internationaux traduit la confiance de ces institutions financières dans notre projet et notre capacité à changer positivement et durablement le quotidien de milliers de Gabonais », affirme Sylvain Bouyé, le directeur général d’Asonha Énergie, l’entreprise qui développe le projet. Le barrage en construction sur la rivière Mbéi à 90 km de la capitale gabonaise Libreville, permettra de développer une capacité installée de 35 MW.
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Asonha Énergie estime la capacité de production annuelle de la centrale hydroélectrique à 205 GWh. C’est l’équivalent de 13 % de l’électricité consommée dans la ville de Libreville. À l’en croire, la future centrale électrique contribuera au remplacement de capacités thermiques existantes et permettra d’économiser plus de 150 000 tonnes d’émissions de CO2 par an.
Sur le terrain, les travaux sont réalisés par Sinohydro qui a signé le contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) avec Asonha Énergie. L’entrepreneur chinois est assisté par l’entreprise française Artelia et sa compatriote Électricité de France (EDF). Asonha Énergie construit le barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). L’entreprise à finalité spécifique est détenue à 60 % par la société d’investissement française Merdiam et à 40% par Gabon Power Company (GPC), la filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS).
L’électricité produite sera vendue à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) pendant 30 ans. Le coût total de l’aménagement hydroélectrique de Kinguélé Aval est estimé à 117,4 milliards de francs CFA, près de 179 millions d’euros.
Jean Marie Takouleu
