La nouvelle usine d’eau potable, baptisée CIM Gabon II a été mise en service le 15 avril 2021. La station est implantée à Ntoum, une ville située près de Libreville, la capitale du Gabon. L’usine qui affiche une capacité de 36 000 m3 fonctionne avec une prise d’eau flottante sur la rivière N’Zeme. L’eau brute passe par une conduite de refoulement de 3,5 km dans la ville de Ntoum pour approvisionner l’usine d’eau potable.
Selon le président de la République du Gabon, Ali Bongo Odimba, la nouvelle installation permettra de renforcer la desserte en eau potable des populations de la ville de Ntoum, ainsi que les villes proches à l’instar de Libreville, Owendo et Akanda. Au total, ce sont 32 500 ménages, soit 190 000 personnes qui bénéficieront de l’eau potable. Le projet qui s’achève a été réalisé par l’Établissement des techniciens de l’eau (ETE), une entreprise basée à Libreville et la société gabonaise Méga Services et à la Société d’électricité, de téléphone et de l’eau du Gabon (Seteg). Les contrats ont été confiés par la Société d’énergie et d’eaux du Gabon (Seeg).
Un meilleur accès à l’eau potable d’ici à 2025 au Gabon
L’État du Gabon a financé la construction de la station de potabilisation de Ntoum à hauteur de 5,7 milliards de francs CFA, soit 8,7 millions d’euros. Les 36 000 m3 d’eau que CIM Gabon II produira porteront à 266 000 m3, la quantité d’eau produite pour la grande région de Libreville au Gabon.
L’usine d’eau potable de Ntoum est mise en service au moment où le gouvernement du Gabon met en œuvre le Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal). Le 31 mars 2021, les autorités de ce pays d’Afrique centrale ont lancé officiellement le volet « eau potable » du programme. Cette composante comprend le renouvellement de 149 kilomètres de réseaux de distribution d’eau potable, ainsi que son extension sur 131 kilomètres. La réalisation de ces travaux devrait améliorer l’approvisionnement en eau potable d’environ 350 000 personnes dans le grand Libreville, ainsi que dans les localités environnantes.
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Le Piaepal est financé par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Africa Growing Together Fund (AGTF) à hauteur de 77 milliards de francs CFA (près de 117,4 millions euros). À travers ce programme, le gouvernement du Gabon espère sécuriser l’accès d’une partie de ses populations à l’eau potable, d’ici à 2025.
Inès Magoum