Les travaux ont commencé sur le site de construction de la centrale hybride solaire-diesel de Ndjolé au Gabon. Ce projet est développé et financé par la Caisse des Dépôts et consignations (CDC) du Gabon.
Le projet de construction d’une centrale hybride à Ndjolé est désormais sur les rails. Les travaux viennent de démarrer sur le site du projet, dans la province du Moyen-Ogooué à l’ouest du Gabon. La centrale est construite par Ausar Energy, une filiale du groupe français Engie, qui travaille pour le compte de la Caisse des Dépôts et consignation (CDC) au Gabon.
La centrale hybride de Ndjolé sera composée de 1 445 panneaux solaires et d’onduleurs solaires « installés au millimètre près sur la base d’un plan GPS sur des pieux battus en acier galvanisé ». L’ensemble du système permettra de produire 400 kWc d’électricité. La centrale solaire photovoltaïque sera soutenue par un générateur fonctionnant au diesel.
Un vaste projet
« La CDC est propriétaire de la centrale, et en assure le financement. Elle a conclu un contrat de location-vente de la centrale solaire avec la SEEG (Société d’énergie et d’eau du Gabon), qui en assurera l’exploitation et la maintenance pendant une durée de 15 ans », explique Edgard Moukoumbi, le directeur de l’énergie à la CDC. L’électricité sera acheminée au poste de transformation via une ligne moyenne tension de 500 m de long. Le chantier de construction de la nouvelle installation sera livré d’ici le mois de mars 2020.
La centrale de Ndjolé fait partie d’une série de projets hybrides que la CDC réalise dans ce pays d’Afrique centrale. En tout, 8 centrales verront le jour au Gabon. D’une capacité de 850 kW, la plus grande sera construite dans la ville de Bitam. Les autres seront installées à Makokou, Ovan, Mékambo, Booué (dans la province de l’Ogooué Ivindo), Minvoul et Medouneu (dans la province de Woleu Ntem).
L’ensemble de ces systèmes hybrides affichera une capacité cumulée de 2,2 MW. Selon Engie, les huit minicentrales connectées au réseau devraient permettre d’économiser un million de litres de mazout par an, évitant ainsi les émissions de 2600 tonnes de CO2 sur la même période. Les centrales hybrides permettront aussi de réduire les coûts de production de l’électricité de 30 %. « Cette technologie constitue une innovation majeure pour le Gabon qui va développer, pour la première fois, des compétences dans l’énergie solaire photovoltaïque. Ces centrales participeront au plan climat du pays pour inverser le mix énergétique gabonais jusque-là majoritairement constitué d’énergies fossiles », estime Engie. La mise en œuvre du projet nécessitera un investissement de 4 milliards de francs CFA, soit plus de 6 millions d’euros.
Jean Marie Takouleu
