La joie des autorités gabonaises suite à l’inscription, le 28 juillet 2021, du parc national d’Ivindo sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation la science et la culture) est toujours perceptible. Cette reconnaissance, deuxième du genre au Gabon, ne donne certes pas droit à un financement, mais constitue un important atout pour l’écotourisme et la protection de la biodiversité.
Le parc national de l’Ivindo, situé au nord du Gabon, fait désormais partie du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation la science et la culture (Unesco). L’annonce a été faite le 28 juillet 2021. « L’inscription par l’Unesco du parc national de d’Ivindo sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité vient récompenser les efforts du Gabon en matière de protection des forêts, dont le rôle est déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique. Un grand jour! », s’est réjoui le président gabonais, Ali Bongo Ondimba. À la suite du chef de l’État, Jessye Ella Ekogha, porte-parole de la présidence de la République gabonaise signale que « au moment où les effets du dérèglement climatique sont de plus en plus tragiques et nombreux, le Gabon accentuera ses efforts pour protéger l’humanité ».
Cette réjouissance des autorités gabonaises ne devrait pas être comprise comme l’attente d’une enveloppe financière. Car l’inscription d’un site au patrimoine mondial n’en donne pas droit, mais revêt une importance touristique, et donc, une source de revenus sur le plan économique.
Le parc national d’Ivindo
Le patrimoine mondial ou patrimoine mondial de l’Unesco désigne en effet, un ensemble de biens culturels et naturels présentant un intérêt exceptionnel pour l’héritage commun de l’humanité. Ainsi, le parc national d’Ivindo devient un site d’importance mondiale. Ce statut lui confère plus de popularité, de prestige et surtout une plus grande protection de la part du gouvernement et des partenaires internationaux. C’est également un heureux présage pour les autorités gabonaises, qui y attendent une augmentation de la fréquentation touristique et donc, une source de développement économique.
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C’est le 23 janvier 2020 que le dossier de candidature du parc national d’Ivindo a été présenté, discuté et adopté après des modifications et ajustements. Créé en 2002, l’aire protégée qui s’étend sur près de 300 000 hectares, traversés par un réseau de rivières d’eau noire pittoresques, est l’abri un certain nombre d’espèces endémiques et certains mammifères emblématiques, aujourd’hui menacés, comme l’éléphant de forêt, le gorille, le chimpanzé, le léopard ou encore trois espèces de pangolins. Le parc national d’Ivindo abrite également les chutes de Kongou ainsi que « Langoué Bai », l’une des cinq clairières forestières les plus importantes d’Afrique, où se trouve la plus grande concentration de gorilles du Gabon, et près de 60% des éléphants de forêt d’Afrique.
Boris Ngounou
