Libreville est décidée à en finir avec la pollution par les déchets ménagers. Son engagement se traduit par la mise en place de stratégies locales. Dans la capitale gabonaise, l’arrêté 0461/PE/CL/SG/DCAJC a été signé le 3 octobre 2022 par le maire Christine Mba Ndutume. Cette décision vise à réglementer la gestion des déchets ménagers et définit les peines applicables aux auteurs d’infractions y relatives.
Dans ses articles 5, 6, 7 et 8 la municipalité de Libreville donne les étapes de conservation et d’élimination des déchets ménagers dans cette commune de 857 000 habitants. Ainsi, les foyers doivent impérativement conditionner les ordures dans des sacs-poubelle avant de les déposer dans des bacs, des bennes à ordures ou des Points d’apport volontaire (PAV) tous les jours entre 18 et 21 heures.
Pour la préservation de l’environnement
La commune prévoit également une amende allant de 500 à 50 000 francs CFA (de 0,76 à 76,3 euros), soit d’une sanction-réparation comme le nettoyage des abords du PAV, du bac, de la benne à ordure ou de tout autre travail manuel proportionnel au degré de l’infraction commise. En cas de récidive, la peine sera portée au double, préviennent les autorités locales.
Le nom respect des horaires fixés par la commune est également passible d’une amende allant de 500 à 50 000 francs CFA (de 0,76 à 76,3 euros). Les mêmes sanctions sont infligées à toute personne ayant jeté, déposé ou abandonné les déchets ménagers sur la voie publique, les lieux publics, les bassins versants et les plages ou les ayant brûlés. Il en est de même pour celle qui urisne ou dépose des matières fécales sur la voie publique.
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L’objectif est de responsabiliser les Librevillois face à la pollution grandissante dans la commune et ainsi de protéger l’environnement. La situation s’est ravivée ces trois dernières années avec le départ de la société libanaise Averda, responsable de la collecte des déchets dans la capitale gabonaise. Le contrat signé en 2014 par l’entreprise basée à Dubaï, aux Émirats arabes unis, liait la société Clean Africa payée par l’État gabonais pour débarrasser Libreville de ses déchets.
Inès Magoum