Près de 146 tonnes de déchets plastiques correspondant à 4 millions de bouteilles de boisson usagers ont été collectées au Gabon de janvier à septembre 2020. C’est le fruit d’un partenariat signé en avril 2019 entre la Société des brasseries du Gabon (Sobraga) et NAMé Recycling, une entreprise Belgo-Camerounaise spécialisée dans la collecte et le recyclage des déchets plastiques.
Dans le cadre de son partenariat avec la Sobraga, l’activité de NAMè Recycling au Gabon se structure en deux étapes. La société collecte les bouteilles en plastiques postconsommation à travers un réseau de ramasseurs indépendants. L’entreprise se déploie également dans les usines de la Sobraga, où elle collecte les freintes de production. L’objectif fixé dans le cadre de cette étape pour l’année 2020 est de collecter 20 millions de bouteilles plastiques usagées soit le double du chiffre réalisé en 2019.
La deuxième étape quant à elle consiste à recycler les déchets plastiques. Celle-ci passe par le tri, le nettoyage, le broyage, le lavage, le séchage et en fin l’extrusion des flocons de plastique en matière première secondaire (des filaments, des tuyaux, des films étirables).
D’importants efforts restent à fournir
Les efforts menés depuis 2019 par la Sobraga et son partenaire sont encore loin du compte. Car à Libreville la capitale où 600 tonnes de déchets sont produits par jour, 50 à 70 % sont constitués de déchets plastiques. C’est sans doute conscientes de l’ampleur de la pollution plastique au Gabon que les deux entreprises envisagent un renforcement de leurs capacités de collecte et de recyclage.
C’est ainsi qu’elles ont lancé un jeu-concours sur Facebook appelé « le Défi des 2 000 bouteilles ». L’objectif étant d’inciter les particuliers au tri sélectif à domicile et repérer des collecteurs dans les quartiers. Ce concours vise aussi à consolider l’économie circulaire que la Sobraga a initiée en 2018, en créant de la valeur pour ces collecteurs.
Dans la même lancée, NAMé Recycling organise des campagnes de sensibilisation des populations, notamment auprès des plus jeunes dans des établissements scolaires. Ainsi, des poubelles appelées « NAMéBins » sont installées dans certains quartiers et établissements de la capitale pour récupérer les bouteilles plastiques usagées.
Boris Ngounou