GABON : face à la crise, BGFIBank prête 152 M€ à la Seeg pour l’eau et l’électricité

Bonne nouvelle pour la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg). L’entreprise publique obtient un prêt de 100 milliards de francs CFA (plus de 152 millions d’euros) de la banque gabonaise BGFIBank. Le financement permettra à la Seeg d’améliorer l’approvisionnement en eau potable et l’alimentation en électricité au Gabon.

Dans un premier temps, la Seeg recevra 40 milliards de francs CFA (environ 61 millions d’euros). La deuxième partie du prêt, soit 60 milliards de francs CFA (près de 91,5 millions d’euros) sera débloqué d’ici la fin de 2022, « sans obligation de garantie de l’État pour une maturation de sept ans », précise Gustave Aimé Mayi, le directeur général de la Seeg.

Un apport supplémentaire en eau potable de 60 000 m³

Avec ce prêt, la Seeg réalisera des projets dans le Grand Libreville, Port-Gentil, Franceville et Makokou. Pour l’approvisionnement en eau potable, l’entreprise de service public prévoit de construire une nouvelle station de potabilisation dans le Grand Libreville, avec une capacité de 35 000 m³ ainsi que 20 forages. Deux autres usines seront implantées dans la région de Ntoum, à environ 40 km de Libreville et à Makokou (environ 2 400 m³ par jour).

La Seeg financera aussi le renforcement et la sécurisation de la prise d’eau de Mandorove à Port-Gentil, ainsi que la réalisation d’un réseau de distribution de l’eau potable long de 30 km. L’ensemble des installations permettra d’augmenter la capacité de production de la société gabonaise de 60 000 m³ d’eau par jour.

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Le secteur de l’électricité ne sera pas en reste. Parmi les travaux prévus d’ici à 2026 figurent l’extension du réseau électrique avec 50 km de ligne, l’installation d’un deuxième banc de transformation (225/90 kV) au poste d’interconnexion de Bisségué, la réhabilitation et le renforcement du poste source de Moanda et la construction de deux microcentrales hydroélectriques à Mimongo (200 kW) et Mbigou (316 kW). Ces investissements devraient atténuer la pénurie d’eau et les délestages que connaît le Gabon depuis quelques mois

Inès Magoum