À Libreville, la capitale politique du Gabon, les ordures ménagères font depuis longtemps partie du paysage. Cette situation corrèle avec sa démographie qui croît continuellement. De 834 204 en 2020, le nombre d’habitants à Libreville est passé à 845 100 en 2021. La mauvaise gestion des déchets ménagers dans la ville s’explique également par l’absence d’installations et d’équipements adéquats.
Le gouvernement a décidé récemment de doter les ménages librevillois de bacs à ordures. Les nouveaux équipements seront installés dans les foyers des 1er et 5e arrondissements de Libreville. La démarche est simple. Chaque ménage déposera ses déchets dans le bac à ordures en sa possession, d’une capacité comprise entre 240 et 1 000 litres. L’équipement devra être sorti un jour avant le passage des camions poubelles de Clean Africa. L’entreprise gabonaise est chargée de la collecte des déchets ménagers dans le Grand Libreville. Une fois les déchets collectés, ils sont acheminés dans des décharges.
Vers la fin de la crise des déchets à Libreville ?
L’initiative du gouvernement gabonais vise également à responsabiliser les ménages et d’en faire des défenseurs du label « Libreville propre », dans un contexte pour le moins tendu. Car, Clean Africa a délégué la gestion des déchets à l’entreprise Libanaise Averda en décembre 2014 pour une durée de 5 ans avec renouvellement automatique pour une nouvelle période de 2 ans. Mais en août 2019, Averda suspend temporairement toute activité pour 24 mois d’arriérés de prestation non payés (plus de 32 millions d’euros), laissant les villes de Libreville et d’Akanda crouler sous le poids des déchets. Les activités d’Averda concernaient la collecte des déchets, le balayage des rues, le nettoyage des plages et le curage des caniveaux dans les zones concernées, ainsi que le transfert des déchets collectés au centre d’enfouissement de Mindoubé.
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En attendant de trouver une solution pérenne au problème des déchets, Clean Africa prévoit d’étendre la distribution des bacs à ordures aux six arrondissements de Libreville.
Inès Magoum