La Bad veut financer la construction des centrales hydroélectriques de Ngoulmendjim et Dibwangui. Le 4 janvier 2019, la banque a signé une lettre d’intention de financement où elle s’engage à être co-arrangeur et coprêteur de fonds pour ces projets. La Banque versera un montant de 160 millions d’euros à la société de financement Africa Finance Coorporation (AFC) pour la construction de ces centrales. Un projet porté par Gabon Power Company, la société de portefeuille énergétique créée par Fonds gabonais d’Investissements stratégiques (FGIS) et dont le but est de contribuer au financement de projets énergétiques au Gabon.
Le site du barrage de Ngoulmendjim sera construit sur le fleuve Nkomo, dans la province de l’estuaire, à 125 km de Libreville, la capitale gabonaise. En plus de sa capacité de production de 73 MW, le barrage affichera un productible annuel de 500 GWh environ. Le barrage de Dibwangui, quant à lui, sera situé sur les chutes de la rivière Louétsi, dans le village Mandji (province de la Ngounié). Il se situe à 450 km au sud-est de Libreville et dispose d’une puissance installée de 15 MW et un productible annuel de 90 GWh. Les deux projets seront réalisés dans le cadre d’un contrat de construction exploitation de type Boot (Build, Own, Operate, transfer). Les centrales devrait permettre d’améliorer l’offre d’électricité au Gabon. En 2015, 350 000 de gabonais n’avaient toujours pas accès à l’électricité.
En octobre 2018, des contrats d’achats d’énergie électrique de Ngoulmendjim et Dibwangui ont été signés et étaient respectivement portés par les sociétés de projets Asokh Energie et Louetsy. Selon Serges Thierry Mickoto, président directeur général de GPC, « ces deux projets s’inscrivent dans le cadre de la “Vision 2020 Gabon émergent” dont l’objectif est de couvrir l’ensemble des besoins énergétiques du Réseau interconnecté de Libreville et de ses environs par une offre compétitive, durable et créatrice d’emplois.
Luchelle Feukeng