GABON : lancement de l’initiative ForestLAB, pour la surveillance forestière

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GABON : lancement de l’initiative ForestLAB, pour la surveillance forestière ©Sukma Rizqi/Shutterstock

Un nouveau programme de recherche écologique est né en Afrique. Lancée par des partenaires britanniques, au rang desquels l'African Conservation Development Group (ACDG), la forestLAB a pour principales missions la mise en évidence du rôle que jouent les pays africains à forte densité forestière et à faible déforestation (HFLD) dans l'atténuation du changement climatique mondial et le développement des outils de suivi et des mécanismes financiers pour assurer la protection continue de ces forêts. La phase pilote du projet, doté d'un financement initial de 5 milliards de dollars accordé par l’ACDG, sera mis en œuvre au Gabon pendant 5 ans.

Le Gabon bénéficie du tout premier déploiement de l’initiative ForestLAB. Dans ce pays d’Afrique centrale situé en plein cœur du bassin du Congo, lequel abrite la deuxième plus grande étendue de forêt tropicale de la planète et représente une ligne de défense essentielle dans la lutte contre le changement climatique, le centre de recherche du ForestLAB est implanté dans le parc national de Loango au Sud. Le programme a reçu un financement initial de 5 milliards de dollars alloué par l’African Conservation Development Group (ACDG), qui œuvre pour un développement climato-intelligent axé sur la préservation de la nature.

Le programme ForestLAB est également porté par deux institutions universitaires britanniques. Le Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment de la London School of Economics and Political Science et l’université de Stirling, basée en Écosse. Ces trois partenaires britanniques collaboreront avec le Centre de recherche scientifique et technique du Gabon (Cenarest), pendant les cinq années d’implémentation du projet.

Les domaines de recherche du ForestLAB en Afrique

Le ForestLAB a pour mandat de se concentrer sur dix domaines de recherche, parmi lesquels la mesure et l’évaluation du capital naturel, le financement et l’économie de l’environnement, l’agriculture durable, la sylviculture durable, et la conservation de la biodiversité. De manière sommaire, il est question dans ce programme, de mettre en évidence le rôle que jouent les pays africains à forte densité forestière et à faible déforestation (HFLD) dans l’atténuation du changement climatique mondial et de développer des outils de suivi et des mécanismes financiers pour assurer la protection continue de ces forêts. « L’exploitation des données et des connaissances scientifiques de ForestLAB peut aider à mettre à l’échelle de nouveaux modèles durables qui préservent la biodiversité, assurent le développement socio-économique et atténuent le changement climatique », affirme Alan Bernstein, le président de l’ACDG.

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Le lancement du ForestLAB au Gabon intervient à la veille de la COP26 sur le climat, qui se tient du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow en Écosse. C’est une tribune pour les initiateurs du programme, qui appellent à la mise en place de mesures incitatives pour que les pays africains HFLD puissent réaliser la valeur de leurs forêts d’une manière qui soit à la fois positive pour le climat et économiquement durable.

Selon les promoteurs du ForestLAB, les nations HFLD contiennent actuellement 24% des forêts restantes de la terre et jouent un rôle crucial dans le stockage du carbone mondial, mais reçoivent une proportion disproportionnellement faible du financement climatique. Le Gabon à lui seul séquestre chaque année 100 millions de tonnes de CO2 de plus qu’il n’en émet.

Boris Ngounou

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