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GABON : l’armée appelée en renfort pour la collecte des déchets à Libreville

GABON : l’armée appelée en renfort pour la collecte des déchets à Libreville ©StreetVJ/Shutterstock

Au Gabon, une opération d’assainissement menée par l’armée a permis la collecte de 6 tonnes de déchets dans un canal d’évacuation à Libreville la capitale, 16 000 bouteilles en plastiques à Akanda et environ 300 pneus dans le reste du Grand Libreville.

La zone urbaine bénéficie désormais de l’appui de l’armée gabonaise pour améliorer la collecte des ordures ménagères dont la gestion reste problématique depuis quelques années. « Pour que cette opération soit efficace, nous demandons aux populations de faire preuve de civisme en déposant les ordures ménagères aux endroits spécialement aménagés à cet effet entre 17 heures et 20 heures », indique le Général de brigade aérienne Félicien Koyi dans un communiqué lu à la télévision nationale.

L’implication de l’armée dans l’assainissement urbain intervient dans un contexte où le Gabon peine à trouver une solution pérenne à la problématique de la gestion des ordures ménagères du Grand-Libreville. Des tas d’immondices jonchent la voie publique et obstruent la circulation dans certaines rues, sans compter des bacs à ordures qui débordent. La situation s’est ravivée ces trois dernières années avec le départ de la société libanaise Averda, responsable de la collecte des déchets dans la capitale gabonaise.

L’épineuse question de la gestion des déchets à Libreville

Après avoir réclamé au gouvernement gabonais le payement de 24 mois d’arriérés de prestation, soit 21 milliards de francs CFA (plus de 32 millions d’euros), l’entreprise libanaise Averda a suspendu ses activités de collecte de déchets à Libreville en 2019. Ses activités concernaient la collecte des déchets, le balayage des rues, le nettoyage des plages et le curage des caniveaux dans la capitale et la localité voisine d’Akanda, ainsi que le transfert des déchets collectés au centre d’enfouissement de Mindoubé (une décharge saturée et située à 6 kilomètres à l’ouest du centre-ville de Libreville, Ndlr). Le contrat signé en 2014 par Averda basée à Dubaï, aux Émirats arabes unis, liait la société Clean Africa payée par l’État gabonais pour débarrasser la capitale de ces déchets.

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Après le départ d’Averda, les autorités de ce pays d’Afrique centrale ont décidé de transférer la gestion des ordures ménagères et de la lutte contre l’insalubrité aux mairies d’arrondissement. Une décision qui stipule que « chaque collectivité locale élabore un plan opérationnel de gestion de déchets faisant l’objet d’un contrôle strict par les organes compétents en vue d’un appui technique et financier de l’État ».

Benoit-Ivan Wansi

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