Alors que l’Organisation des Nations unies (ONU) a lancé en mars 2022 les négociations en vue d’un accord mondial sur la pollution plastique d’ici à 2024, le Gabon n’en peut plus de ses marées de déchets plastiques. À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin 2022, les autorités gabonaises ont organisé « le challenge bouteille plastique » visant la réduction de la pollution dans ce pays de 2,2 millions d’habitants.
L’initiative qui se clôture le 10 juin 2022, consiste à collecter et à déposer un minimum de dix bouteilles dans les mairies de Libreville, d’Owendo, Akanda et de Ntoum, contre la somme de 100 francs CFA (0,15 euro). Au terme de la campagne, trois citoyens seront primés à hauteur de 500 000 francs CFA (762 euros) pour la meilleure collecte, 200 000 francs CFA (304 euros) pour la seconde, tandis que le troisième vainqueur de la compétition décrochera un bon d’achat.
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Cette campagne est lancée quelques mois seulement après une opération d’assainissement menée par l’armée gabonaise. Cette autre initiative lancée en février 2022 a permis la collecte de 6 tonnes de déchets dans un canal d’évacuation à Libreville la capitale, 16 000 bouteilles en plastiques à Akanda et environ 300 pneus. Malgré ces initiatives existantes, le Grand Libreville continue de produire 600 tonnes de déchets par jour, dont 70 % sont constitués de matières plastiques selon le gouvernement.
Selon le rapport de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) sur les « perspectives mondiales des plastiques : scénarios d’action à l’horizon 2060 », la production de plastique à l’échelle de la planète pourrait augmenter de 1,2 million de tonnes par rapport aux 460 millions de tonnes enregistrées en 2019. Ce qui pourrait entrainer une proportion identique de déchets plastiques dans la nature si rien n’est fait par les politiques publiques de chaque pays.
Benoit-Ivan Wansi