Au Gabon, l’une des causes du faible taux d’accès à l’eau potable serait les défaillances sur le réseau de distribution de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg). Pour en avoir le cœur net, le gouvernement du pays d’Afrique centrale prévoit de s’enquérir de l’expertise des entreprises françaises Suez, le géant mondial de l’eau et des déchets, et Saint Gobain Pam, fournisseur de solutions de canalisations pour les réseaux d'eau et d'assainissement.
En visite de travail dans la capitale française Paris, le ministre gabonais de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi en a profité pour rencontrer deux grosses pointures françaises du secteur de l’eau le 25 mars 2024. Il s’agit du géant de l’environnement Suez et de Saint Gobain Pam, spécialisé dans la fourniture de canalisations en fonte ductile pour les réseaux d’eau et d’assainissement. Ainsi, l’autorité gabonaise leur a posé un problème majeur qui empiète sur la gestion de l’eau potable au Gabon, à savoir les défaillances sur le réseau national de distribution, géré par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg). Objectif, s’enquérir de l’expertise française en la matière.
Ensemble, le représentant du gouvernement gabonais et les responsables des deux entreprises ont convenu de leur future collaboration qui consistera à mettre à profit leur expertise sectorielle pour apporter un soutien technique à la Seeg, qui assure depuis plus de 60 ans le service public de et de l’électricité.
Une mission conjointe des deux entreprises au Gabon prévues en avril
Si le Gabon est à la recherche d’expertise technique dans ce domaine, c’est bien parce que moins de 55% de Gabonais ont accès à l’eau potable en milieu urbain, et moins de 40% en zone rurale, selon les estimations de la Banque africaine de développement (BAD). Outre les défaillances sur le système de distribution d’eau potable du Gabon, la saturation des équipements de transport d’eau serait une autre cause de cette distribution insatisfaisante de la ressource hydraulique dans ce pays de plus de 2,3 millions d’habitants.
Lire aussi –
« Au courant du mois d’avril 2024, elles se rendront au Gabon dans le cadre d’une mission conjointe qui permettra d’évaluer la qualité du réseau de distribution d’eau et d’en déceler les faiblesses. Si les conclusions de cette mission s’avèrent satisfaisantes, un partenariat devrait être conclu entre les deux parties », indique le ministère gabonais de l’Économie et des Participations, dont le patron Mays Mouissi privilégie d’ailleurs la mise en place d’un partenariat public-privé (PPP) pour financer la réalisation des différents travaux.
Inès Magoum
