La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) surveille l’avancée des projets hydroélectriques de Booué et de Tsengué-Lélédi, situés dans la province de l’Ogooué-Ivindo, au centre du Gabon. Une délégation de la Ceeac vient d’achever une mission de cinq jours sur site. L’équipe était accompagnée des agents du ministère gabonais de l’Eau, de l’Énergie, de la Valorisation et de l’Industrialisation des ressources minières. Objectif : informer les autorités locales du début des activités relatives aux projets hydroélectriques de Booué et de Tsengué-Lélédi.
Sur le terrain, les études d’avant-projet sommaire (APS), d’avant-projet détaillé (APD) et les études d’impacts environnementales et sociales (EIES), sont en cours depuis le 20 mars 2019. Financées à hauteur de 757 millions de francs CFA (1,15 million d’euros) par la Banque africaine de développement (BAD, elles s’achèveront en février 2020. Un marché confié au groupement ISL Ingénierie, Nespak, OIE, Gibb et Oréade-Brèche.
Selon la Ceeac, « le projet hydroélectrique de Booué et Tséngue-Leledi est un projet à caractère régional phare pour l’Afrique centrale qui permettra non seulement de renforcer la coopération et l’intégration régionales, mais aussi de construire un maillon important d’infrastructures de réseau électrique interconnectées. Son objectif est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations des pays concernés par le projet [le Cameroun, le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale, Ndlr] dans le cadre du soutien au développement économique et social ».
C’est à l’issue des études préparatoires que les deux projets seront soumis aux bailleurs de fonds pour d’éventuels financements. Les barrages de Booué et Tséngue-Leledi seront construits sur les rivières Ogooué et Nyanga. Dans une étude réalisée dans les années 60, Électricité de France (EDF) estimait déjà que les bassins et les chutes des rivières Ogooué et Nyanga recélaient d’énormes potentialités hydroélectriques.
Les projets menés en ce moment par Ceeac fourniront de l’énergie aux réseaux nationaux du Cameroun, du Congo, du Gabon, et de la Guinée Équatoriale, grâce une ligne d’interconnexion.
Jean Marie Takouleu