Une intermédiaire présumée du commerce illégal d’ivoires vient d’être interpellée à Fougamou au sud du Gabon. Cet événement intervient trois mois après l’interpellation dans la même localité, d’un présumé trafiquant avec 12 défenses d’ivoire. Toute chose qui atteste de ce que le Gabon, considéré comme l’un des derniers bastions des éléphants de forêt, demeure exposé au trafic d’ivoire.
Près de trois mois après l’interpellation d’un présumé trafiquant d’ivoire avec 12 défenses d’éléphant à Fougamou au sud du Gabon, les agents de la police d’investigations judiciaires de Mouila, ceux de l’administration des Eaux et forêts avec l’appui de l’organisation Conservation Justice viennent d’y interpeller à nouveau une dame, qui selon les circonstances serait impliquée dans le trafic d’ivoire.
En effet, les éléments de l’équipe mixte ont déployé un dispositif d’intervention suite au signalement donné par une équipe en faction à proximité d’un lieu où devait se tenir une transaction le 02 novembre 2022. Arrivée sur les lieux, l’équipe mixte va tout de suite procéder à l’interpellation de la suspecte, qui comptait tromper la vigilance des enquêteurs à l’aide d’un sac de bouture de manioc. Mais sa ruse n’a pas prospéré devant les enquêteurs, qui finiront par découvrir un autre sac de riz dissimulé et qui contenaient 4 défenses d’ivoire destinées à la vente.
D’après les informations recueillies auprès d’une source proche du dossier, les ivoires proviendraient d’un village proche d’Ikobé localité rurale au sud-ouest du Gabon. La zone d’Ikobe, enclavée et proche du parc national de Waka, renferme une des dernières populations de peuples autochtones ou pygmées au Gabon, les Babongo. Ayant des compétences uniques de la forêt, que ce soit en matière de conservation ou, à l’inverse, de trafic de faune à cause de leur proximité quotidienne avec la faune sauvage, ils peuvent être les bras armés des trafiquants ou des indics pour des agents d’application de la loi faunique.
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La suspecte interpellée sera transférée à la formation spéciale du Tribunal de Libreville et où elle risque une peine pouvant atteindre dix années de prison.
Considéré comme le dernier grand bastion des éléphants de forêts dans le monde, le Gabon abrite une population d’éléphants de forêts estimée à 95 000 individus, selon les chiffres officiels. « Face aux menaces qui pèsent sur cette richesse faunique, il est nécessaire de mettre en œuvre une approche inclusive pour la conservation de la faune sauvage et des espèces menacées » préconise l’organisation non gouvernementale (ONG) de protection de la nature, Conservation justice.
Boris Ngounou