Le Gabon va davantage tirer profit de son potentiel écotouristique en 2022. Le pays vient d’être classé sur la liste des 22 destinations à visiter en 2022. Ce classement réalisé par le magazine américain Conde Nast Traveler, considéré comme le livre de chevet du voyageur, est une reconnaissance des efforts que le Gabon mène en matière de préservation de sa biodiversité et de sa richesse faunique et floristique. « Les voyageurs pourront découvrir, au-delà des confins de Loango, des tortues luths nichant dans les dunes de sable le long des rives du parc national de Pongara, des baleines jaillissant parmi les vagues bleues qui se brisent à Mayumba …» argumente le magazine, au sujet du Gabon.
Avec environ 70 % du territoire, recouvert d’une forêt dense, soit une superficie équivalente à celle du Royaume-Uni, la forêt gabonaise, qui fait partie du bassin du Congo, regorge une biodiversité abritant des gorilles des plaines de l’Ouest, des chimpanzés et une grande partie des éléphants de forêt d’Afrique, une espèce gravement menacée.
Écotourisme africain Safari
Le Gabon pourrait efficacement faire face à la manne touristique escomptée avec le classement de Conde Nast Traveler. Conscientes du potentiel écotouristique que représentent leurs forêts, les autorités gabonaises ont lancé en mars 2021, le projet « Écotourisme africain safari ». Gérée par Luxury Green Resorts, une coentreprise détenue par le Fonds gabonais d’investissements stratégique (FGIS) et l’hôtelier singapourien Amanresorts, cette initiative vise la conservation et la construction de plusieurs éco-lodges dans le réseau des parcs nationaux du Gabon.
Lire aussi-AFRIQUE : tourisme durable et biodiversité, un mariage de raison
Grâce à ce projet, le pays d’Afrique centrale, où le tourisme est un secteur encore en gestation, compte attirer 100 000 visiteurs par an dans le moyen et le haut de gamme. L’écotourisme constitue en effet l’un des piliers du Plan stratégique Gabon émergent. Le pays compte y générer 25 milliards de francs CFA, soit environ 38 millions d’euros, d’ici à 2025.
Boris Ngounou