Dans la journée du 29 septembre 2022 à Ngounié, une province située au sud du Gabon, une équipe mixte composée d’agents de la police judiciaire et de la direction provinciale des Eaux et forêts, appuyés par l’organisation de protection de la nature Conservation Justice, a déstabilisé un groupe de présumés délinquants fauniques opérants dans la ville de Mouila. Les deux interventions permettront l’interpellation successive d’un entrepreneur à Mouila et deux de ses complices dans la ville voisine de Lébamba.
À Mouila, l’entrepreneur qui serait le courtier du groupe a été interpellé en, au moment où il s’apprêtait à conclure une transaction de vente de huit pointes d’ivoire. La suite des investigations conduira les agents de l’équipe mixte sur la piste de celui qui serait le propriétaire des pointes d’ivoire. Il sera interpellé à Lébamba avec un autre membre du groupe quelques heures plus tard. Ces derniers détenaient également un équipement de grande chasse, comprenant deux armes de type calibre 12 et plusieurs munitions de grande chasse, qui ont également été saisies.
Les trois membres du groupe sont placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Mouila en attendant leur transfert sur Libreville la capitale gabonaise, où ils seront présentés au parquet spécial.
Un autre trafiquant d’ivoire à Lastourville
L’opération de lutte anti-braconnage et de commerce illicite de faune sauvage menée le 29 septembre 2022 dans les villes de Mouila et de Lébamba, intervenait deux jours après une autre opération, menée à Lastourville, une autre ville du sud du Gabon.
Selon les informations recueillies auprès de l’équipe mixte, le présumé trafiquant serait un employé d’une entreprise forestière de la place, la commercialisation de l’ivoire serait donc une activité parallèle qu’il exerce dans la localité avec plusieurs complices.
Au moment de son interpellation les agents de la police judiciaire et des Eaux et forêts feront la découverte de deux pointes d’ivoire qu’il s’apprêtait à vendre. D’après ses déclarations, le véritable propriétaire des ivoires serait un récidiviste connu des services de police. Ce dernier serait en fuite et recherché « activement » par les unités de la police judiciaire.
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Tous ces présumés trafiquants devront répondre des faits de détention et tentative de commercialisation de l’ivoire. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison conformément aux dispositions de l’article 388 du Code pénal en vigueur au Gabon.
Boris Ngounou