Le Gabon et la République démocratique du Congo (RDC) unissent leurs forces pour relever les défis liés à l’environnement. Le ministre congolais de l’Environnement et Développement durable, Claude Nyamugabo, et le ministre gabonais des Eaux et forêts, de la Mer et de l’Environnement, Lee White, ont signé un mémorandum d’entente pour la mise en œuvre des projets liés à l’environnement et au développement durable. L’initiative en revient aux chefs d’État, Ali Bongo du Gabon et Félix-Antoine Tshisekedi de la RDC. Elle vise à renforcer la coopération entre les deux pays dans les domaines de l’environnement, de la gestion durable des écosystèmes forestiers, de l’industrialisation de la filière bois, de la conservation, de la gestion des aires protégées (la forêt équatoriale…), ainsi qu’en matière de lutte contre les changements climatiques.
Le Gabon dispose d’une expérience dans le domaine de l’exploitation forestière depuis près de 120 ans. Près de 90 % du pays est couvert par des forêts tropicales. La RDC quant à elle est dotée de fortes potentialités forestières. L’expérience gabonaise peut-être efficace pour la RDC, car la déforestation bat son plein dans le pays. Grâce au fleuve Congo, le deuxième fleuve le plus long en Afrique, la RDC est l’un des pays les plus riches en eau de surface au monde. Le pays dispose donc d’énormes potentialités hydrauliques pour produire de l’électricité à partir de cette énergie primaire renouvelable.
Les projets qui devront être réalisés
L’accord signé entre le Gabon et la RDC permettra d’améliorer la transparence et les systèmes de suivi. Il contribuera à fournir aux deux pays des données plus nombreuses et de meilleures qualités sur l’utilisation des énergies renouvelables et sur les émissions de gaz à effet de serre. Cette comptabilité verte exhaustive fait actuellement défaut au Gabon et à la RDC.
L’accord de partenariat servira aussi à créer des conditions favorables aux deux pays afin de maximiser les synergies positives en faveur du développement durable. La coopération prévoit enfin la mise en place de programmes de renforcement des capacités techniques et scientifiques des États et des institutions partenaires dans les domaines de l’environnement.
Inès Magoum