Les protocoles d’accord signés le vendredi 1er mars 2024 entre le gouvernement gabonais, la société civile et trois sociétés forestières, s’inscrivent dans le cadre de la politique forestière du Gabon, visant une gestion durable des écosystèmes forestiers et la promotion des systèmes de certification de gestion forestière. Ils prévoient également la mise en place de brigades faune chargées de lutter contre le braconnage et les activités illicites dans les zones périphériques des parcs nationaux d’Ivindo et de Minkebe, ainsi que dans différentes unités forestières d’aménagement (UFA) et concessions forestières gérées par les entreprises concernées.
Le ministre gabonais des Eaux et forêts, le général de brigade Maurice Ntossui Allogo a souligné l’importance de la gestion durable des forêts et de la faune sauvage pour la préservation des services écologiques et la santé des écosystèmes. Il a mis en avant les menaces que représentent le braconnage et le trafic illicite des espèces animales pour le développement économique et la sécurité nationale.
Le directeur exécutif de l’organisation non gouvernementale (ONG) Conservation Justice a expliqué que ces brigades faune, mises en place dans le cadre de partenariats publics-privés (PPP), sont financées par l’Union européenne et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ). Il a souligné l’importance de la collaboration entre les différentes parties prenantes pour préserver la biodiversité et lutter contre le changement climatique.
Le directeur général de Rougier Gabon a affirmé l’engagement de son entreprise en faveur de la préservation de l’environnement et des ressources naturelles. Il a souligné la nécessité de travailler en collaboration avec les parties prenantes pour améliorer la biodiversité et prévenir son extinction, conformément aux principes de responsabilité sociétale de l’entreprise.
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D’une durée de deux ans ces PPP témoignent de l’engagement du Gabon et de ses partenaires à promouvoir une gestion durable des ressources naturelles et à protéger la biodiversité pour les générations futures. En effet, la riche forêt gabonaise est utile pour la production de bois mais aussi pour les communautés qui en ont besoin pour leur subsistance. Il est estimé que la forêt gabonaise séquestre chaque année 140 millions de tonnes de CO2 par an, ce qui correspond plus ou moins à ce qui est produit par 30 millions de voitures.
Boris Ngounou