Le ministre gambien de la Santé, Ahmadou Lamin Samateh vient de lancer les travaux de construction d’un centre de traitement des déchets médicaux à Farato, dans la région de la Côte-Ouest en Gambie. L’usine sera équipée du système « Ecosteryl 250 », capable de traiter entre 250 kg et 300 kg de déchets cliniques par heure. Les travaux sont financés via une subvention de 37 millions de dollars de la Banque mondiale.
En Gambie, la gestion des déchets médicaux est un besoin urgent pour préserver la santé publique, surtout dans un contexte marqué par la pandémie de la Covid 19. Afin d’éliminer ces déchets rapidement et de façon « saine », le gouvernement gambien s’est doté d’un équipement de pointe baptisé « Ecosteryl 250 ». À en croire la société de fabrication Ecosteryl, le système choisi par la Gambie n’a aucun effet nocif « pas d’eau, pas de vapeur, pas d’odeur, pas de rejet, ni de radiation ».
Le nouvel équipement sera installé dans une usine de traitement des déchets médicaux. L’installation sera implantée à Farato, dans la région de la Côte-Ouest en Gambie. Grâce à l’Ecosteryl 250, le futur centre sera capable de traiter entre 250 kg et 300 kg de déchets cliniques par heure avec une efficacité de désinfection de 99,9 %.
Le financement de la Banque mondiale
L’usine traitera les déchets infectieux, pathologiques, radioactifs, pharmaceutiques. Les déchets seront colletés dans les établissements de soins de santé grâce à quatre camions. L’activité sera certainement intense dans le centre de traitement des déchets médicaux, suite au lancement le 10 mars 2021 par le président gambien, Adama Barrow, de la campagne de vaccination contre la Covid-19. La Gambie a reçu 36 000 doses de vaccins Astra-Zeneca dans le cadre l’initiative Covax.
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Selon le ministère gambien de la Santé, les travaux de construction du centre de traitement des déchets médicaux sont financés via une subvention de 37 millions de dollars de la Banque mondiale. Selon la même source, l’usine de traitement des déchets médicaux de Farato devrait être livrée dans quatre mois.
« En Gambie, les déchets médicaux présentent un risque élevé pour les médecins, les infirmières, les chauffeurs, les techniciens, les visiteurs des hôpitaux et les patients eux-mêmes en raison de leur utilisation arbitraire. Nous espérons, avec la construction du centre de Farato, améliorer le traitement de ces déchets dans le pays, affirme Ahmadou Lamin Samateh, le ministre gambien de la Santé. À l’en croire, le projet permettra de freiner la propagation des maladies comme le VIH ou encore l’hépatite.
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Inès Magoum