Face à sècheresse qui affecte l’agriculture marocaine depuis 2020, le gouvernement prévoit des réponses concrètes pour contrer les répercussions conjoncturelles et renforcer la résilience du pays. C’est pour accompagner cette stratégie que la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un financement de 84 millions de dollars de dollars pour améliorer le cycle de l’eau, principalement en zone rurale.
Les fonds sont ainsi alloués dans le cadre du Projet d’appui au développement inclusif et durable des zones forestières. À travers cette initiative, le gouvernement marocain investira dans la réhabilitation de zones forestières, ainsi que la restauration des terres dégradées par l’érosion, principalement dans les bassins versants prioritaires de Ghiss, Bouregreg, Seksaoua et Sidi Abdallah.
La gestion durable des forêts
Concernant la biodiversité, des opérations de promotion et de gestion durable des forêts sont prévues dans les parcs nationaux d’Al-Hoceima, Souss Massa, Talassamtane et Toubkal. Le gouvernement marocain veut également promouvoir l’entrepreneuriat forestier auprès des jeunes, à travers la mise en place de structures d’incubation. Deux incubateurs d’entreprises ont d’ailleurs été identifiés dans le nord à Tétouan et dans sud à Souss Massa.
Lire aussi- MAROC : Rabat renforce sa flotte de Canadair pour lutter contre les feux de forêt
Les jeunes entrepreneurs forestiers seront ainsi accompagnés, y compris financièrement pour le développement des filières eucalyptus, plantes aromatiques et médicinales, ainsi que l’aquaculture continentale. Rabat devrait investir 100 millions d’euros pour la mise en œuvre de son Projet d’appui au développement inclusif et durable des zones forestières, dans le cadre de la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », mise en œuvre par l’Agence nationale des eaux et forêts (Anef).
Jusqu’en 2028, le projet devrait bénéficier à environ 6,5 millions de personnes vivant dans les zones rurales relevant des régions de Rabat-Salé-Kenitra, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Souss-Massa. Selon la BAD, le projet soutiendra également l’émergence d’une classe moyenne rurale à travers une gestion durable des ressources naturelles.
Jean Marie Takouleu