Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, se veut franc, sur les difficultés financières, auxquelles ses pairs africains et lui-même sont confrontés. Lors de la première semaine africaine sur le climat, organisée du 17 au 22 mars 2019, à Accra, la capitale de Ghana, Nana Akufo-Addo a plaidé pour la rationalisation de l’accès au financement international pour le climat. Une nécessité pour la quasi-totalité des pays en développement. Car, ces appui internationaux permettraient de compléter les financements nationaux destinés à réduire les émissions de carbone sur le continent africain. « Nous devons trouver des solutions financières pratiques et bénéfiques pour nous en Afrique. Vos solutions doivent correspondre aux aspirations de notre peuple et contribuer à mettre le monde sur une voie de développement durable », a déclaré Akufo-Addo, en présence du Secrétaire exécutif adjoint de l’ONU Changements climatiques, Ovais Sarmad, et du Président de la COP24 Michał Kurtyka.
Le président ghanéen s’exprimait ainsi pendant le débat de haut niveau, programmé au troisième jour de l’évènement. Une discussion au cours de laquelle, les pays représentés ont exposé l’écart existant entre les engagements actuels de leurs gouvernements respectifs en matière d’action climatique, et l’objectif à long terme de l’Accord de Paris de limiter l’augmentation moyenne de la température mondiale à un niveau aussi proche que possible de 1,5 °C.
Au Ghana 20 mille jeunes ont été engagés pour planter 10 millions d’arbres
Concernant les Contributions déterminées au niveau national (CDN) du Ghana, le président Nana Akufo-Addo a évoqué le projet One-District-One-Factory (1D1F), qui figure parmi les initiatives gouvernementales, destiné à stimuler l’industrialisation, le développement rural et le renforcement de la résilience du Ghana aux effets du changement climatique. « L’objectif stratégique de l’initiative 1D1F dans les régions du nord est de fournir un accès à l’eau, tout au long de l’année, aux petits exploitants agricoles, pour qu’ils aient en pratique d’autres moyens de subsistance pendant la saison sèche » a expliqué Nana Akufo-Addo. Aussi, le gouvernement ghanéen a-t-il engagé, en 2017, un plan de reboisement de 10 millions arbres. Le projet visant à atténuer les effets négatifs du changement climatique, implique 20 000 jeunes à travers le Ghana.
La semaine africaine du climat permet aux pays du continent noir de se mobiliser pour intensifier leurs actions de lutte contre le changement climatique, et de s’acquitter de leurs obligations issues de l’Accord de Paris. Les résultats de ces assises constitueront une contribution essentielle au Sommet de l’action climatique des Nations Unies, qu’António Guterres accueillera en septembre 2019 et dont l’objectif est d’aider les gouvernements et les acteurs non étatiques à relever leurs ambitions climatiques.
Boris Ngounou