Il aura fallu deux ans de négociations entre la Suisse et le Ghana, avant l’aboutissement de l’accord qui a été signé entre la ministre ghanéenne des affaires étrangères Shirley Ayorkor Botchwey et l’ambassadeur de la Suisse au Ghana, Philipp Stalder. Dans le cadre de ce partenariat, au moins cinq millions de foyers ghanéens bénéficieront de cuisinières écologiques et d’électricité produite à partir du solaire. Mais il faudra attendre encore quelques semaines puisque l’entrée en vigueur de l’accord n’interviendra qu’en début 2021.
Le partenariat catalysera l’investissement du secteur privé dans le programme national d’accès à l’énergie du Ghana (NCEP), en complément des contributions du Ghana à l’accord de Paris, à travers la réalisation de ses contributions déterminées au niveau national (CDN). Le Ghana étudie également la possibilité d’intégrer d’autres initiatives à l’accord signé avec la Suisse.
« Nous espérons que cet accord bilatéral permettra au programme national d’accès aux énergies propres du Ghana d’atteindre ses objectifs de réduction de 2 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre, en donnant l’accès à l’énergie à des millions de personnes et en se dirigeant vers une relance verte », affirme Achim Steiner,l’administrateur du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) et expert des politiques environnementales.
Côté ghanéen, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a appelé le secteur privé des deux pays à « considérer cette coopération bilatérale comme une étape pour renforcer la collaboration entre les entreprises suisses et ghanéennes afin d’identifier des projets de développement commercialement viables et durables pour la prochaine décennie ».
L’accord entre la Suisse et le Ghana permettra le développement des projets d’énergie solaire pour des clients commerciaux et industriels, permettant ainsi aux entreprises ghanéennes d’agir en faveur du climat. Conformément à l’article 6 de l’accord de Paris, la coopération entre les deux partenaires créera un précédent vis-à-vis d’autres pays africains pour explorer des solutions novatrices de financement du climat.
Pour mémoire, l’article 6 de l’accord de Paris stipule que « les pays en voie de développement et les petits États insulaires peuvent établir et communiquer des stratégies, plans et mesures de développement à faible émission de gaz à effet de serre correspondant à leur situation particulière ».
Anne-Gaëlle David (stagiaire)