D’ici à 2030, le Ghana devrait inaugurer sa première centrale nucléaire pour faire face à la demande croissante en électricité. Cette installation génèrera des résidus non réutilisables et essentiellement caractérisés par la présence de produits radioactifs, émetteurs des rayonnements. Pour éviter la mise en décharge des déchets dangereux, Deep Geo Ghana et Ghana Geological Survey Authority (GGSA) se donnent pour mission de construire un centre qui stockera les futurs déchets nucléaires. L’accord de collaboration a été signé le 3 mars 2023 entre le PDG de Deep Geo Ghana, David Amoah, et Isaac K. Mwinbelle, le directeur général par intérim de la GGSA.
Le dépôt géologique comportera des tunnels souterrains et des salles de placement pour les conteneurs de combustible nucléaire usé. Ces déchets pourront y être isolés sur une longue période, réduisant ainsi les risques sur l’environnement et la santé humaine. Ces déchets peuvent contaminer les sols pendant plusieurs centaines d’années. Sur l’Homme, une irradiation externe à très forte dose de tout l’organisme, même brève, peut être mortelle, car elle détruit un grand nombre de cellules, une contamination interne peut se révéler mortelle si elle touche des organes vitaux (cœur, foie, poumon, système nerveux central).
La réalisation des études de faisabilité
Selon l’accord de partenariat, la GGSA mènera des études géophysiques et identifiera trois sites candidats. Le site disposant d’une géologie stage (il s’agit d’une géologie stable qui ne présente aucun risque sismique, volcanique, etc. Ndlr) sera retenu comme site privilégié pour implanter le futur centre de stockage des déchets nucléaires. Des études de faisabilité du projet seront également réalisées avant le démarrage du chantier du dépôt en couches géologiques profondes.
Le projet mis en œuvre par Deep Geo Ghana et GGSA est l’une des nombreuses initiatives mises en œuvre pour soutenir le programme d’énergie nucléaire du Ghana. Le projet international de gestion des déchets radioactifs se déploiera également dans ce pays d’Afrique de l’Ouest pour le renforcement global de la sécurité nucléaire et de la radioprotection au niveau national.
Cette initiative de l’Agence internationale atomique (AIEA), annoncée en janvier 2023 permettra notamment la construction d’usines de traitement des déchets radioactifs.
Inès Magoum