La Bui Power Authority (BPA) vient d’achever la construction d’une minicentrale hydroélectrique dans le district de Hohoe, région de Volta au sud-est du Ghana. L’installation affiche une capacité de 45 kW.
Une minicentrale hydroélectrique commencera bientôt à fournir de l’électricité dans le district de Hohoe, région de Volta au Ghana. Sa construction vient d’être achevée par la Bui Power Authority (BPA). Il s’agit d’un organisme public créé par le gouvernement ghanéen dans le but de développer, déployer et utiliser durablement les ressources du Volta Noire et d’autres sources d’énergies renouvelables que l’on retrouve autour de cette rivière qui traverse le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire avant de rejoindre le fleuve Volta au Ghana.
La minicentrale hydroélectrique que BPA vient de construire est située au niveau des chutes Tsatsadu, dans le district de Hohoe, dans la région de la Volta. Il s’agit d’une centrale au fil de l’eau, c’est-à-dire ne fonctionnant pas avec un barrage. L’installation est composée d’un déversoir qui détourne une partie du débit de la rivière Tsatsadu. Une prise d’eau installée dans le déversoir conduit l’eau vers un canal de dérivation.
Le soutien de l’Onudi
L’eau qui passe par le canal de dérivation emprunte une conduite forgée en acier de 300 mm de diamètre, dévalant une pente raide avant d’arriver dans une centrale hydroélectrique construite au pied de la colline. Avec la vitesse engendrée par la colline, l’eau fait tourner une turbine qui produit 45 kW d’électricité.
« Le matériel électromécanique offert par l’Onudi (Organisation des Nations Unies pour le développement industriel) a été récupéré auprès de la Volta River Authority (VRA) et entretenu. Le projet, initialement conçu comme un système autonome de 30 kW, a été transformé en un système de connexion au réseau de 45 kW. Une nouvelle turbine synchrone A d’une capacité de 45 kW et un nouveau contrôleur de charge ont donc été achetés pour remplacer la turbine et le contrôleur de charge existants de 30 kW », explique BPA.
Aucun impact sur l’environnement ?
BPA estime que la capacité de la centrale peut être étendue grâce à une nouvelle turbine de 40 ou 60 kW. Le projet a vu le jour en 2005 avec la signature d’un accord entre le ministère ghanéen de l’Énergie, l’Onudi et le Réseau international des petites centrales hydroélectriques de Chine (IN-SHP) pour les études de faisabilité. Le développement du projet a ensuite été confié à l’entreprise BPA.
Cette dernière s’est appuyée sur ses jeunes ingénieurs pour la construction des installations. L’ensemble du projet a nécessité un investissement de 400 000 dollars. Le financement a été assuré en grande partie par BPA qui a aussi bénéficié d’un appui de 80 000 dollars de la part du projet RETT (Renewable Energy Technology Transfer) initié par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le projet a également reçu le soutien du gouvernement danois.
Selon BPA, la centrale hydroélectrique située sur les chutes Tsatsadu n’a aucun impact sur l’environnement puisqu’elle n’utilise pas de retenue d’eau. Par ailleurs, l’organisme public a décidé de planter des arbres sur le site du projet pour « restaurer la végétation afin de protéger les berges de la rivière contre l’envasement, la sédimentation, l’érosion, l’azote et les charges en phosphates ».
Jean Marie Takouleu