Le gouvernement du Ghana a annoncé qu’il allait débloquer 30 millions de dollars pour le projet d’extension des capacités d’approvisionnement en eau potable à Yendi, une ville située dans le nord-est du pays. L’argent sera injecté par Exim Bank of India.
L’accès à l’eau potable sera bientôt amélioré à Yendi, une ville ghanéenne située dans le nord-est du pays. C’est en tous cas ce que promet le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Il vient d’annoncer qu’il allait débloquer pas moins 30 millions de dollars pour un projet d’extension de l’approvisionnement en eau potable dans cette ville qui compte plus de 117 000 habitants. Le financement se fera via une facilité de crédit entre le gouvernement du Ghana et Exim Bank of India.
Le projet prévoit de pomper l’eau depuis la rivière Daka qui traverse tout le nord-est du Ghana avant de se jeter dans le fleuve Volta. L’eau sera ensuite acheminée à travers une canalisation longue de 25 km. La précieuse ressource effectuera un premier arrêt dans une usine de potabilisation d’une capacité de 15 000 m3 par jour. Une fois traitée, l’eau sera alors stockée dans un réservoir.
Un projet pour booster l’économie locale
Avant d’être consommée par les populations, l’eau devra passer par une station de surpression, qui remplace la force de gravité à partir d’un château d’eau et permet de « pousser » l’eau vers l’utilisateur. Le projet d’eau potable dans la ville de Yendi devra également réhabiliter et assurer l’extension des réseaux de distribution sur 50 km. L’ensemble de ces infrastructures devraient permettre de fournir de l’eau potable à 113 000 personnes, vivant aussi bien dans la ville de Yendi que dans les petites villes et villages environnants.
Selon Kojo Oppong Nkrumah, le ministre de l’Information, ce projet devrait « soulager les populations, mais aussi contribuer au secteur agricole par la production de cultures vivrières et de rente ». Ce d’autant plus que les populations vont pouvoir mieux s’y consacrer puisqu’elles seront délivrées de la corvée de l’eau.
La ville de Yendi dispose déjà d’une usine qui pompe également l’eau depuis la rivière Daka. Mais ces derniers temps, celle-ci connaît des périodes d’arrêt complet. En avril 2018 par exemple, Ghana Water Company Limited (GWCL) a éteint toutes les machines. La raison invoquée par l’entreprise publique responsable de la distribution de l’eau potable était l’assèchement de la rivière Daka. Ce phénomène aurait occasionné la baisse du niveau de l’eau, empêchant les pompes de GWCL d’acheminer suffisamment d’eau dans l’usine de la ville.
Cette situation était temporaire puisque la station a recommencé à traiter l’eau après le retour de la saison des pluies et la montée des eaux du fleuve. À suivre donc, puisque désormais la ressource sera encore plus sollicitée…
Jean Marie Takouleu