Le Ghana youth environmental movement (GYEM) est inquiet du retard pris dans la mise en œuvre de la politique nationale de développement des énergies renouvelables. Adoptée par le parlement et sanctionnée par le président de la République en 2011, la loi qui jette les bases juridiques des incitations fiscales et le cadre réglementaire pour attirer les investissements en faveur du développement, de l’utilisation et de la gestion efficace des ressources énergétiques renouvelables au Ghana, tarde toujours à être appliquée. Les principales dispositions du document, tel que l’établissement d’une autorité des énergies renouvelables pour superviser la mise en œuvre des projets et des activités dans le pays, ainsi que la mise en place d’un fonds pour le développement, la promotion et l’utilisation des ressources énergétiques renouvelables au Ghana, n’ont jamais été mises en œuvre, sept ans plus tard.
Pour Gideon Commey, le coordinateur de GYEM (une association de jeunes ghanéens qui défendent l’environnement), il est urgent que les médias s’intéressent de près à la question si l’on veut obtenir que les acteurs étatiques et les institutions accélèrent l’application des dispositions clés de la loi. « Les réseaux de médias et les journalistes ghanéens doivent être sensibilisés au secteur des énergies renouvelables afin de relancer les débats et d’en rendre compte » a déclaré Commey. Dans ce contexte, le GYEM, exhorte les principales parties prenantes du secteur privé, de la société civile, les acteurs étatiques notamment les institutions telles que la Commission de l’énergie, le Ministère de l’Énergie et d’autres, à faire participer pleinement les médias dans le processus de vulgarisation des énergies renouvelables au Ghana.
L’objectif fixé pour les énergies renouvelables dans la politique énergétique nationale est d’atteindre 10 % de la production totale d’énergie dans le pays d’ici 2020. Plus précisément, il faudra 150 à 300 MW de petites et moyennes centrales hydroélectriques, deux millions de lanternes solaires, 30 000 kits solaires, 20 à 26 MW de biomasse et de capacité énergétique résiduelle, 150 à 250 MW d’énergie éolienne destinée à l’industrie et 50 à 150 MW de capacité solaire pour les services publics.
Boris Ngounou