L’entreprise ghanéenne Jospong Group of Companies (JGC) et la société hongroise Pureco Limited viennent de démarrer la construction d’une station d’épuration à Adagya, une banlieue de Kumasi, au sud du Ghana. La future installation afficher une capacité de 1 000 m3 par jour.
Jospong Group of Companies (JGC), une entreprise ghanéenne et Pureco Limited, une société basée en Hongrie, sont désormais liées par un partenariat. Les deux sociétés construisent actuellement une station d’épuration à Adagya, une banlieue de Kumasi, le chef-lieu de la région d’Ashanti au sud Ghana. L’usine émerge progressivement d’un terrain d’une superficie de 52,6 hectares.
L’installation disposera d’une capacité de 1 000 m3 par jour. Mais il va falloir attendre 18 mois pour que la station d’épuration soit opérationnelle. C’est le délai fixé aux deux entreprises par le ministère ghanéen des Travaux publics et du Logement. L’ensemble des opérations devrait nécessiter un investissement de 13 millions de dollars. Le financement est assuré grâce à un prêt d’Exim Bank Hongrie et d’un investissement de JGC.
Le problème d’assainissement à Kumasi
La gestion de la future station d’épuration Adagya sera assurée par Adagya Sewerages Systems Ghana Limited (SSGL), une filiale de JGC. L’installation servira également de centre de recherche pour l’Université des sciences et de la technologie Kwame Nkrumah (KNUST) et d’autres institutions. Le projet a été initié en raison de l’absence d’une usine de traitement des eaux usées dans la région d’Ashanti. Les eaux usées et l’ensemble des déchets liquides se déversent ainsi dans les plans d’eau, ce qui propage des maladies parmi les populations.
Les boues issues du traitement des eaux usées seront transformées en compost. Ce fertilisant sera mis à la disposition des agriculteurs de la région d’Ashanti. Si ce projet est un succès, le ministère ghanéen des Travaux publics et du Logement prévoit de construire d’autres stations d’épuration dans les villes de Tema, Takoradi et Tamale.
Cependant, à Kumasi, une ville qui compte plus de 2 millions d’habitants, la station d’épuration ne résoudra qu’une partie des problèmes d’assainissement. La ville est ainsi très touchée par la défécation en plein air. Selon le ministère ghanéen de l’Assainissement et des Ressources en eau, 15 % des habitants de la deuxième plus grande ville du Ghana se livrent à la défécation en plein air. La même source précise que seulement 50 % de la population de la ville a accès à des toilettes domestiques. Pour mettre fin à ce problème, le gouvernement du Ghana devrait davantage investir dans la construction des toilettes publiques et surtout des installations traitement des boues de vidange.
Jean Marie Takouleu