La Banque mondiale vient d’annoncer un financement de 200 millions de dollars en faveur du Ghana. Les fonds sont destinés à la mise en œuvre d’un projet d’adaptation aux inondations dans la capitale ghanéenne, Accra, et sa métropole.
Les fortes pluies s’abattent à nouveau au centre et à l’ouest de l’Afrique. Dans certaines grandes villes, la saison des pluies est synonyme de malheur pour les populations et surtout pour l’économie. À la même période en 2018, de nombreuses victimes avaient été enregistrées, principalement en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Ghana. Pour faire face à ce problème récurrent, les autorités ghanéennes ont lancé le « Greater Accra Resilient and Integrated Development (Garid) project ».
Il s’agit d’un projet dont l’objectif principal est de renforcer la résilience des habitants du grand Accra, face à la montée des eaux provoquée par les grandes pluies. La Banque mondiale vient de débloquer 200 millions de dollars pour soutenir le projet Garid. Il reçoit également le soutien du Fonds mondial pour la réduction des catastrophes et le relèvement (GFDRR), ainsi que celui du gouvernement des Pays-Bas sur le dragage de l’eau au niveau du bassin de la rivière Odaw.
Un projet très attendu !
Pendant la saison pluvieuse, la rivière Odaw qui traverse la ville d’Accra sort de son lit. Ce phénomène qui provoque des inondations à grande échelle, est accentué par les déchets solides qui obstruent le drainage des eaux de pluie. Le projet Garid se concentrera dans un premier temps sur le bassin de la rivière Odaw, qui présente un risque élevé d’inondation. D’autant que cette zone de la ville d’Accra dispose d’une densité de la population très importante.
« Environ 3,2 milliards de dollars d’actifs économiques sont actuellement menacés par les inondations dans la grande région d’Accra. Le projet Garid apporte une approche intégrée, multisectorielle et à long terme pour atténuer les impacts des inondations dans la région. Il permettra une croissance économique plus forte, l’inclusion sociale, la préparation aux catastrophes et au changement climatique, des établissements résilients et un environnement durable », indique Asmita Tiwari, experte en gestion des risques urbains et de catastrophes et chef du projet Garid.
Concrètement, la phase I du projet prévoit la mise en place d’un système d’alerte et d’intervention en cas d’inondation. Le programme devrait profiter à 2,5 millions de personnes vivant dans les zones traversées par la rivière Odaw, et plus globalement à 4,5 millions de personnes dans le grand Accra. Le projet vise également l’amélioration de la collecte des déchets dans cette zone, pour faciliter le drainage des eaux de pluie.
Jean Marie Takouleu