Le Ghana obtient une subvention de 1,5 million de dollars pour intensifier la lutte contre la pollution marine par les déchets plastiques dans la capitale Accra. Le financement est apporté par Problue, un partenariat de fonds fiduciaire multi-donateurs de la Banque mondiale qui soutient le développement économique intégré et durable d'océans sains.
Le financement de 1,5 million de dollars, mobilisé par la Banque mondiale à travers son fonds fiduciaire multi-donateurs Problue, a été annoncé le 16 décembre 2022. Cette subvention permettra au gouvernement de la République du Ghana d’intensifier ses efforts en faveur de la lutte contre la pollution marine par les déchets plastiques. En effet, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, ce sont 3 000 tonnes de déchets plastiques qui obstruent les cours d’eau chaque jour, causant les inondations et détruisant la biodiversité. Et seulement 3% de ces ordures sont recyclées selon les autorités ghanéennes.
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Avec plus de 2,6 millions d’habitants, Accra est la ville la plus polluée du Ghana. Ainsi pour assainir le littoral de la capitale ghanéenne, Grzegorz Peszko, économiste principal à la Banque mondiale appelle à la création de partenariats au sein de la chaîne de valeur du plastique afin de garantir une approche intégrée du problème pour stimuler la croissance environnementale, sanitaire et économique.
Favoriser les écogestes
À Accra, le gouvernement augmentera également le financement public et privé dans le secteur des déchets, favorisant ainsi la mise en œuvre de projets durables pour réussir la transition vers l’économie circulaire. Cette démarche induit le refus de tous produits à usage unique, la réduction de la consommation des biens, la réutilisation ou réparation, le recyclage et la restitution à la terre. S’agissant du plastique, il pourra être valorisé en paillettes, en palettes, en électricité, etc.
Plusieurs mécanismes seront aussi mis en place pour inciter les populations à adopter des écogestes. « Un tel changement de comportement servirait de catalyseur à la réduction et/ou l’élimination indiscriminée du plastique afin de réduire les impacts environnementaux, sanitaires et économiques à long terme », s’enthousiasme Grzegorz Peszko, économiste principal à la Banque mondiale.
Inès Magoum