Le parlement ghanéen vient d’approuver le projet de barrage polyvalent de Pwalugu sur la rivière Volta. Cette décision avait été retardée par les parlementaires qui remettaient en cause le coût de projet.
Le projet de barrage polyvalent de Pwalugu permettra de « stocker l’eau pour l’hydroélectricité, pour le système d’irrigation en aval et pour la protection contre les inondations pour les personnes vivant dans le bassin de la Volta blanche ». C’est ce qu’indique le rapport de la Commission des finances du parlement ghanéen. Il vient d’approuver ce projet de développement dans le nord du Ghana.
Cette décision intervient quelques mois seulement après le lancement officiel de ce projet par le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo. L’approbation du projet avait été retardée par certains membres du parlement ghanéen qui ont estimé que le coût de sa mise en œuvre était très élevé. Le projet nécessitera un investissement de 993 millions de dollars et disposera de plusieurs composantes.
Les composantes du projet
Le contrat d’ingénieure, d’approvisionnement et de construction (EPC) du barrage polyvalent de Pwalugu a été confié à Power China International. L’entreprise chinoise construira un barrage d’une hauteur de 165 m, sur la rivière Volta Blanche, dans le district de Talensi, région de l’Upper East. L’ouvrage disposera d’un réservoir retenant l’eau sur une superficie de 350 km2. En contrebas du barrage, l’entreprise construira une centrale hydroélectrique équipée de deux turbines. Elles afficheront une capacité cumulée de 60 MW et une puissance continue ferme de 16,5 MW.
Une partie de l’eau de la retenue sera pompée pour alimenter un grand système d’irrigation dans le nord du Ghana. Le gouvernement ghanéen estime la capacité d’irrigation à 25 000 hectares, bénéficiant à 15 000 personnes vivant de l’agriculture. Le projet permettra ainsi le développement de l’agriculture locale très dépendante des conditions climatiques. La centrale hydroélectrique de Pwalugu serait adossée à une autre source d’énergie renouvelable.
Il s’agit d’une centrale solaire photovoltaïque qui affichera une capacité de 50 MWc. L’installation sera construite à Kurugu, dans la municipalité de Mamprusi Est, région du Nord-Est. « La centrale hydroélectrique de 60 MW et la centrale solaire formeront le tout premier système hybride hydro-solaire du Ghana. Les deux technologies se complètent pour fournir une alimentation électrique fiable et stable au réseau national », avait expliqué le chef de l’État ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo lors du lancement du projet en décembre 2019.
Jean Marie Takouleu