C’est le directeur pays de la Banque mondiale pour le Ghana, Pierre Laporte qui a fait ces récentes révélations. La lutte contre la pollution marine par le plastique dans ce pays nécessitera un important investissement, au moins 4,3 milliards de dollars. Pierre Laporte a tenu ces propos le 20 octobre 2021, lors d’une table ronde en ligne sur le déblocage de l’économie du secteur plastique au Ghana. Le responsable explique que dans un premier temps, le gouvernement ghanéen pourrait dédier 1,3 milliard de dollars à la mise en place d’un système complet qui permettrait d’éliminer toute trace de plastiques dans les zones côtières du Ghana d’ici à 2040.
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En effet, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, ce sont 3 000 tonnes de déchets plastique qui obstruent les cours d’eau chaque jour, causant les inondations et détruisant la biodiversité. Le phénomène s’est davantage accentué avec la pandémie de la Covid-19 qui a ralenti les activités de récupération. Parmi ces déchets, seulement 3 % sont recyclés.
Au vu de ces chiffres, la Banque mondiale propose au gouvernement ghanéen d’insister sur le traitement de ces déchets une fois collectées, afin d’éviter qu’ils se retrouvent à nouveau dans les océans. Ce volet durable de la gestion du plastique nécessitera un investissement opérationnel de 3 milliards de dollars, selon le directeur pays de la Banque au Ghana, Pierre Laporte. La gestion durable des déchets plastiques offres plusieurs possibilités, la fabrication des pavés pour la construction, des emballages plastiques ou encore la production d’électricité à partir de différentes technologies telles que la pyrolyse. Le procédé consiste à chauffer les déchets plastiques à plus de 400 °C dans une cuve pour obtenir un gaz de synthèse. Le combustible est ensuite utilisé pour alimenter des générateurs électriques.
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Pierre Laporte souligne que les 4,3 milliards de dollars requis pourraient être mobilisés auprès d’investisseurs publics et privés. Dans ce contexte, le responsable a appelé les uns et les autres à se mobiliser au plus vite, au vu de l’urgence de la situation.
Inès Magoum