Les ouvriers qui travaillent sur le chantier du projet d’eau potable de Tono viennent de recevoir la visite du président de la République du Ghana. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo est arrivé dans la région d’Upper East pour s’assurer de l’évolution des travaux menés par Denys, une entreprise basée à Wondelgem en Belgique.
Le président ghanéen a affirmé que les travaux sont actuellement achevés à 36 % et devrait être complètement terminés d’ici le mois de juillet 2021. Le contrat, confié par l’entreprise publique Ghana Water Company à Denys, prévoit la conception et la construction d’une prise d’eau au niveau du barrage polyvalent de Tono. L’eau pompée coulera grâce à une canalisation jusqu’à l’usine d’eau potable qui sera construite à Tono. Celle-ci affichera une capacité de 10 000 m3 d’eau potable par jour.
Le financement belge et néerlandais
L’eau potable issue de la station sera transportée via une autre canalisation longue de 64 km pour venir approvisionner les localités de Navrongo, Bolgatanga et Paga. Dans ces trois villes, il faudra construire 50 km de réseau de distribution. Denys installera aussi des réservoirs surélevés dans les villes de Navrongo, Zuarungu. Pour le fonctionnement de toutes ces installations, une ligne électrique de 100 km entre la municipalité de Kassena-Nankana et le district de Bolgatanga sera également construite.
De plus, l’entreprise qui emploie plus de 2 200 personnes réhabilitera l’usine d’eau potable de Voa qui desservira la localité de Bongo et ses environs, où Denys construira 400 bornes-fontaines.
L’ensemble des installations, qui fourniront 20 500 m3 d’eau par jour, seront remises à Ghana Water Company. Selon Annalies De Beule, la coordinatrice du projet d’eau potable de Tono, « sur une période allant de 2021 à 2040, le projet desservira plus de 200 000 personnes dans les municipalités et districts bénéficiaires avec une eau de très bonne qualité, principalement à usage domestique ».
La mise en œuvre du projet d’eau potable de Tono nécessitera un investissement de 42 millions de dollars. Le financement est assuré par l’État ghanéen avec un prêt contracté auprès d’Internationale Nederlanden Groep (ING) de Belgique, une institution financière internationale de bancassurance d’origine néerlandaise. Le projet reçoit également le soutien du gouvernement néerlandais.
Jean Marie Takouleu