L’assainissement est devenu le cheval de bataille des municipalités de la ville d’Accra. Le grand problème, auquel elles sont confrontées, reste la défécation en plein air. La pratique est très ancrée. Cette fois, c’est le gouvernement qui tente de prendre le problème à bras le corps. Il a lancé le Greater Accra Sustainable Sanitation and Livelihood Improvement Project (Gasslip). Il s’agit d’un projet d’assainissement participatif qui va toucher onze assemblées métropolitaines, municipales, et de district de la région du Grand Accra.
Pour la assurer la réussite de ce projet, le gouvernement a prévu un budget de 53 millions de dollars. La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé qu’elle allait apporter son soutien à l’initiative. Son premier objectif est de construire 7 000 toilettes pour les ménages, entre autres infrastructures d’assainissement.
Un comité de surveillance pour le projet
Le projet Gasslip va également permettre l’installation de plusieurs bacs à ordures dans différents coins de la capitale ghanéenne. Le gouvernement a promis d’effectuer « un transport bien coordonné des déchets solides provenant des communautés ». Il devrait également augmenter le nombre de raccordements aux réseaux d’égouts de la capitale. Il estime ainsi que 1,9 million de personnes vivant dans les quartiers défavorisés de la ville d’Accra vont bénéficier des installations sanitaires améliorées d’ici à la fin du projet prévu en 2022.
Lors de son lancement, en 2018, la ministre de l’Assainissement et des Ressources en eau, Cecilia Abena Dapaah avait assuré qu’elle allait coordonner, superviser et surveiller efficacement la mise en œuvre du projet afin de garantir « l’utilisation judicieuse des fonds alloués pour sa réussite ». Elle a récemment mis en place un comité directeur de 15 membres dont le but est de surveiller la mise en œuvre effective de ce projet. Les populations seront au centre de cette initiative. Elles seront sensibilisées notamment « sur la propreté en ville et des meilleures pratiques d’assainissement ».
En outre, Cecilia Abena Dapaah souhaite une réplication du Gasslip dans les principales villes du pays, notamment Kumasi, Tamale, Sekondi-Takoradi et d’autres capitales régionales pour accélérer le processus d’amélioration de l’assainissement dans le pays. Elle demande à la BAD de continuer à aider le gouvernement à entreprendre des projets pour atténuer les problèmes qui affectent le développement du Ghana.
Jean Marie Takouleu